Bamako, le 10 juillet (AMAP) Le Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) au Mali, Baréma Bocoum, a fait, jeudi, un éclairage sur les enjeux et difficultés liés à l’opérationnalisation du dispositif de financement des Petites et moyennes entreprises (PME) et des Petites et moyennes industries (PMI) de l’institution bancaire régionale, a constaté l’AMAP.
Le Directeur national de la BCEAO, invité du traditionnel déjeuner professionnel du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), à son siège, a fait un exposé sur le mécanisme de soutien au financement des PME-PMI par la BCEAO.
Cette présentation a permis de partager avec l’assistance les difficultés et insuffisances que relèvent les Structures d’appui et d’encadrement (SAE) dans l’opérationnalisation du dispositif dont, entre autres, la faible implication des établissements de crédit ; la faible qualité des dossiers soumis par les SAE, le manque de synergie entre les banques et les Structures d’appui et d’encadrement.
Le panéliste a entretenu l’assistance, parmi laquelle des patrons de l’Economie du Mali, sur les conditions d’accès aux financements, les perspectives et les défis. Il a rappelé que ce dispositif a été mis en place, par les chefs d’État de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) en 2012 et mis en application en 2017, dans le cadre de l’amélioration des PME-PMI.
« Le dispositif est fondé sur un partage de risques entre les établissements financiers et les Structures d’appui et d’encadrement », a expliqué Baréma Bocoum, indiquant qu’il s’agit de réduire le risque pour les entreprises.
Le Directeur national de la BCEAO-Mali a noté plusieurs défaillances au niveau des SAE. « Les premiers moments ont connu des difficultés. Face au manque de dialogue, tout le monde est resté dans son coin », a-t-il révélé.
Parlant des critères d’éligibilité, le premier responsable de la BCEAO au Mali a signalé que le dispositif est fait de sorte que toutes les PME sont éligibles. « L’idée est que les SAE doivent tirer les PME vers le formel, à travers l’encadrement », a précisé M. Bocoum. Ajoutant qu’il a été demandé aux banques, qui sont le nerf de la guerre, des points focaux, surtout d’être ouvertes aux SAE sur leurs procédures.
Le Directeur national de la BCEAO-Mali a relevé des défis relatifs à l’appropriation du dispositif par les acteurs, au suivi et à la communication.
Le 4ème vice-président du CNPM, Ibrahima Kalilou Sacko, qui s’est réjoui de la disponibilité de la BCEAO à ce rendez-vous, a apprécié le thème d’un « fort intérêt chez les opérateurs économiques. » « Car, selon lui, il est question de pallier aux difficultés financières et obtenir un meilleur accompagnement pour le financement. «
OD/MD (AMAP)