
La mission de haut niveau de la Cedeao à Bamako (Archives AMAP)
Par Moussa DIARRA
Bamako, 27 juillet (AMAP) Le Sommet extraordinaire de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) destiné à trouver une issue à la crise socio-politique au Mali, a demandé, lundi, la « démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée » et dont le président de l’Assemblée nationale fait partie.
Dans ses conclusions de ce Sommet, par visioconférence, la CEDEAO dont cinq chefs d’Etats (Alassane Dramane Ouattara de la Côte d’ivoire, Macky Sall du Sénégal, Mahamadou Issoufou du Niger, Muhammadu Buhari du Nigeria et Nana Akufo-Addo du Ghana), s’étaient rendus à Bamako, jeudi, dans le cadre d’une médiation sous régionale de très haut niveau, demande aussi la “recomposition rapide » de la Cour constitutionnelle.
« Le parlement proposera trois (membres) après la démission des députés. Sinon recours à l’article 50 (pouvoirs exceptionnels du président) », ajoute l’organisation sous régionale qui réitère sa solution d’un « Gouvernement d’union nationale ». Elle encourage le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), l’opposition qui demande la démission du président Ibrahim Boubacar Keita, à participer à cette équipe qui, pour commencer, pourrait être composée, rapidement, des départements des Affaires étrangères, de la Sécurité, des Finances et de la Défense.
Le Sommet de la demande également la mise en place d’une commission d’enquête sur les manifestations violentes du 10, 11 et 12 juillet et les morts qu’elles ont occasionnés.
La CEDEAO, qui propose la date du 31 juillet 2020, au plus tard, pour la mise en œuvre effective des recommandations, envisage un régime de sanctions contre ceux qui s’opposeraient à ce processus de « stabilisation »
Ce sommet intervient après des missions de médiation du mois de juin et de mi-juillet derniers. La dernière mission de la CEDEAO conduite par l’ancien président nigérian, Goodluck Jonathan, a séjourné à Bamako, du 15 au 19 juillet, pour tenter de trouver un accord entre les différentes parties prenantes de la crise.
Mais les recommandations de cette mission n’ont pas fait l’unanimité auprès de tous les protagonistes de la crise.
MD (AMAP)