Bamako, 16 juin (AMAP) Le président Ibrahim Boubacar Keita a annoncé, mardi, avoir donné instruction au Chef du gouvernement de procéder « à l’application immédiate » de l’article 39 qui octroie aux enseignants une majoration de 20% sur leurs salaires accordée aux fonctionnaires régis par le Statut général et d’autres contractuels.
« L’annonce a été faite par le Président Ibrahim Boubacar Keita, ce mardi 16 juin 2020, au Centre international de conférences de Bamako (CICB) en présence de plusieurs personnalités venues témoigner leur engagement à soutenir sa volonté pour la décrispation du climat social », a tweeté les services de la présidence.
Ils ajoutent que le chef de l’Etat a, également, annoncé, entre autres, la formation d’un Gouvernement d’union nationale et des consultations, dans les prochains jours, pour trouver des solutions en vue de mettre fin à la crise post-électorale.
Depuis quelques jours, pour décrisper la situation, le président Keita a entamé une série de rencontres. » Cette rencontre, à l’instar de celles d’avec les confessions religieuses, la société civile, les familles fondatrices de Bamako, la majorité présidentielle, les chefs de tribus des Communautés du Nord, s’inscrit naturellement dans le cadre de l’apaisement du climat social », selon les services présidentiels.
Les enseignants, bien qu’ayant un statut autonome, auront, aussi, droit à cette augmentation afin de mettre fin à leur grève qui a commencé depuis l’année dernière plongeant l’école dans une crise profonde.
L’augmentation sur les salaires des fonctionnaires du Statut général de la Fonction publique et des contractuels, au titre de l’année 2019, a été décidée par le gouvernement. Son application a officiellement débuté le 1er janvier 2019.
Parlant du chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé, enlevé vraisemblablement par des groupes armés dans le Nord du Mali, depuis plus de deux mois, le président Keita a assuré que son « frère est en vie » et que la Commission mise en place « travaille à sa libération ».
Le tweet rappelle que « le président de la République, demeure convaincu que le dialogue reste l’élément fondamental de règlement de tous différends ».
AC/MD (AMAP)