Bamako, 2 Nov (AMAP) La ministre française des Armées, Mme Florence Parly, en visite de travail au Mali, sera reçue, lundi après-midi, par son homologue malien, le colonel Sadio Camara, dans le cadre de la coopération militaire entre Paris et Bamako, a appris l’AMAP de source officielle.
Selon une source au ministère de la Défense et des Anciens combattants, Mme Parly est venue réaffirmer le soutien de la France aux autorités de la Transition dans la lutte contre le terrorisme au Mali et au Sahel.
Depuis 2013, la France a déclenché l’opération Serval quand le Nord du Mali était occupé par des hordes terroristes, puis Barkhane qui assure la continuité des opérations anti-terroristes sur le sol malien et dans le Sahel, depuis maintenant près de six ans.
Malgré tout, le terrorisme a gagné, au fil des ans, le Centre et une partie du Sud du Mali. Le Dialogue national inclusif (DNI), tenu en fin décembre 2019, a recommandé aux autorités de négocier avec les terroristes locaux pour diminuer le nombre de victimes civiles et militaires.
Les nouvelles autorités maliennes sont dans cette dynamique. Le Premier ministre, Moctar Ouane, l’a fait savoir au partenaire français lors de la visite à Bamako, de Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, le 26 octobre dernier.
Il faut rappeler que la dernière visite de Mme Florence Parly au Mali remonte en novembre 2019, une visite au cours de laquelle elle avait renouvelé la détermination de la France à poursuivre son combat contre le terrorisme aux côtés des Forces armées maliennes (FAMa).
Elle avait, aussi, annoncé le déploiement, dès 2020, d’une unité de forces spéciales européennes, appelée « Takuba », afin d’accompagner les FAMa sur le terrain. Cette force opère déjà en compagnie des troupes françaises, maliennes, nigériennes et burkinabè pour traquer les terroristes dans la zone des trois frontières (Mali-Burkina Faso-Niger).
Il y a un mois, le Tchad a annoncé l’envoi d’un contingent dans la même zone pour épauler le G5 Sahel et les soldats français.
La visite de la ministre française des Armées, une semaine après celle du chef de la diplomatie française, est une indication claire de l’importance du dossier Mali pour Paris. L’ancienne puissance coloniale fait face à de nombreuses critiques quant à la persistance de l’insécurité au Mali, malgré la présence de soldats français.
MK/MD (AMAP)


