Bamako, 7 avr (AMAP) Le Conseil national de Transition (CNT) du Mali a commencé, lundi, sa session ordinaire d’avril à Bamako, en présence du Premier ministre, le général de division Abdoulaye Maïga, des membres du gouvernement, d’ambassadeurs et de nombreuses personnalités, annonce la Cellule Communication du CNT.
Conformément à l’article 107 de la Constitution, cette session, limitée à 90 jours, s’ouvre dans un contexte de défis mais aussi de progrès. Avec 39 textes à examiner, dont 27 nouveaux, les travaux s’annoncent intenses. Le président a conclu en citant Nelson Mandela, lançant un appel à la mobilisation collective avant de déclarer la session ouverte.
L’intersession a été marquée par des ateliers sur la loi organique des finances, la Charte nationale pour la paix et la lutte contre la pollution plastique, renforçant les capacités des parlementaires.
Sur la scène internationale, le CNT a assisté à l’investiture de Nicolás Maduro au Vénézuela, à la 69e session de la Commission de la femme à New York et au forum de Rabat, où le membre du CNT, Aboubacar Sidiki Koné, a été élu 1er vice-président.
À l’interne, l’adoption du Règlement administratif, du Règlement financier et, pour la première fois, d’un Règlement intérieur du personnel, vise à moderniser l’institution.
Dans son discours, le président du CNT a réaffirmé le rôle clé de l’institution dans la Transition et appelé à l’unité pour un « Mali Kura » prospère. « La Transition est un combat générationnel porté par le peuple malien », a déclaré le président du CNT, saluant les avancées comme l’amélioration de la fourniture d’électricité grâce aux taxes sur les services téléphoniques.
La Confédération des États du Sahel (AES), unissant Mali, Burkina Faso et Niger, a été qualifiée de « réalité porteuse d’espoir ». « Le passeport commun, la Banque confédérale dotée de 500 milliards de Fcfa et la sortie de la Francophonie sont des pas décisifs », a souligné le président.
Il a dénoncé l’Algérie pour la destruction d’un drone malien à Tin-Zaouatène le 31 mars 2025, un acte perçu comme « un soutien au terrorisme international ».
Sur le plan sécuritaire, le CNT a salué la fermeture de sites d’orpaillage dangereux et le lancement du processus Désarmement, démobbilisation réinsertion (DDR), tandis que la solidarité envers la diaspora malienne et le peuple palestinien a été réaffirmée.
En écho à l’« Année de la Culture » décrétée pour 2025 par le président Goïta, le « sinankouya » et la solidarité ont été mis en avant comme remparts contre la division.
OS/MD (AMAP)