
L’intervention du ministre Toureh a été l’occasion d’aborder plusieurs sujets et des grands chantiers de la Transition, par exemple, dans le domaine de la communication
Bamako, 16 mai (AMAP) Le ministre de la Communication, des l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Harouna Mamadou Toureh, a évoqué plusieurs sujets, samedi, dans l’émission «Mali kura taasira» de la Télévision nationale.
On peut citer, entre autres, le rôle des médias en cette période cruciale pour le Mali, la modernisation de l’administration, la refondation de l’Etat, l’aide à la presse
Dans le cadre de l’émission «Mali Kura taasira», initiée à l’occasion de la campagne de communication gouvernementale pour célébrer l’an I de la rectification de la Transition, Me Harouna Mamadou Toureh, était dimanche face à la presse.
La rencontre a été l’occasion pour le premier responsable du Département de tutelle d’aborder plusieurs sujets et de parler des grands chantiers de la Transition dans le domaine de la communication, de l’économie numérique et de la modernisation de l’administration.
Le ministre Toureh a d’abord présenté les secteurs du département de tutelle qui sont la communication, les médias, l’économie numérique, les technologies de l’information et de la communication, les télécommunications, les services postaux et la modernisation de l’administration, avant de mettre l’accent sur l’importance de la communication en cette période cruciale pour notre pays.
«L’information est une arme redoutable pour celui qui la maîtrise, elle peut faire gagner un conflit, qu’il soit militaire ou économique avant ou pendant les hostilités, parfois sans tirer un coup de feu», a ainsi dit le ministre Toureh, ajoutant que les médias sont les canaux de distribution, à grande échelle, de l’information. Ainsi, l’utilisation abusive des médias n’est jamais sans conséquence pour l’opinion.
Selon le ministre en charge de la Communication, « certains, à dessein, ont compris qu’ils peuvent modifier les opinions, créer les révolutions et les soulèvements des peuples à travers les médias ». Ils se permettent de déstabiliser les institutions et tentent de susciter des conflits intercommunautaires »,a-t-il poursuivi.
Le ministre Toureh a martelé que ces agissements «ne peuvent être tolérés par notre pays» et c’est face à cette réalité que le gouvernement de la Transition a ordonné, le 17 mars 2022, la coupure des signaux de Radio France internationale (RFI) en ondes courtes et FM et la chaîne de télévision France24 sur les bouquets des rediffuseurs nationaux d’images. Dans cette foulée, le ministère de tutelle a instruit les opérateurs des télécommunications et les fournisseurs d’Internet la suspension des deux médias sur Internet. Et le 27 avril 2022, ce fut au tour de la Haute autorité de la communication (HAC) d’entériner le retrait définitif des fréquences de RFI et de France24. «C’est un acte de souveraineté», a expliqué le ministre en charge de la Communication qui a démenti l’allégation de refus des autorités de la Transition à accorder des accréditations aux médias étrangers. «Cette allégation n’est pas fondée», a- t-il précisé.
Parlant de la situation de la presse, Me Harouna Mamadou Toureh a rappelé que le gouvernement de Transition a l’obligation de faire respecter la loi en la matière, tout en assurant que la presse ne sera jamais muselée.
600 MILLIONS DE FCFA – Dans le domaine de la refondation de l’Etat, le ministre Toureh a indiqué que les textes proposés par la Maison de la presse pour une relecture de la loi régissant la profession, sont actuellement à l’étude. «Nous sommes là-dessus», a-t-il ajouté, en rendant hommage au comité de pilotage de la Maison de la presse et à son président Bandiougou Danté.
C’est sous la houlette du ministre Harouna Mamadou Toureh que le cadre de concertation entre le département de tutelle et la Maison de la presse et le Groupement professionnel des agences de communication (GPAC) a été mis en place.
L’invité du jour a, ainsi, souligné les efforts consentis par l’État en faveur des médias publics et privés. Selon lui, l’aide publique à la presse s’élève, au titre de l’exercice 2018 à 2021, à plus de 600 millions de Fcfa. S’ajoutent à cette aide, la rénovation de la Maison de la presse (170 millions de Fcfa), la construction d’infrastructures destinées à l’ORTM, à l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP) et la Société malienne de transmission et de diffusion (SMTD) pour 12 milliards de Fifa et la subvention accordée aux trois structures par l’État qui s’élève à plus de 7 milliards de Fcfa.
Concernant l’Economie numérique, le département de tutelle compte opérationnaliser deux pôles : le pôle numérique agricole et le pôle numérique alphabétisation. Le premier sera installé à Koulikoro avec la présence de l’Institut polytechnique rural (IPR) pour permettre de développer et de diversifier l’agriculture, alors que le deuxième sera basé à Sikasso pour permettre aux utilisateurs des langues en lien avec le numérique de développer leur économie.
Pour la modernisation de l’Administration, le ministère s’appuie, entre autres, sur le e-commerce, la déclaration et le paiement des impôts en ligne, la visioconférence et la vidéosurveillance.
NK/MD (AMAP)


