Colloque sur le secteur minier : Pour que l’or brille pour les populations

Les acteurs miniers réfléchissent pour que les ressources naturelles profitent à la population

Bamako, 04 juil (AMAP) «Nul n’ignore que le Mali dispose d’un riche sous-sol qui doit être exploité au bénéfice de la population», a déclaré, lundi, le secrétaire général du ministère des Mines, Soussourou Dembélé.

«Ces richesses qui sont des opportunités pour le Mali l’obligent à faire face aux défis importants dont, notamment disposer de l’arsenal juridique, technologique et des compétences requises pour une gestion efficace et à long temps de l’ensemble de ces richesses, trouver les mécanismes appropriés pour que les populations en particulier celles vivants à proximité des sites d’exploitation puissent bénéficier des retombées de ces ressources minières et préserver l’environnement», a poursuivi M. Dembélé.

Le secrétaire général du ministère des Mines intervenait lors d’un colloque sur le secteur minier organisé par le Centre d’étude et de réflexion au Mali (CERM) sur le thème de « L’exploitation des ressources minières au Mali : comment assurer un partage juste et équitable pour la majorité de Maliens ?»

Ce débat proposé, selon la vice-présidente du CERM, Assétou Founé Samaké, « a pour objectif principal de faire, à partir de l’état des lieux du secteur, des propositions pertinentes pour que chaque acteur soit gagnant dans l’exploitation des ressources minières au Mali. »

Soussourou Dembélé a estimé que c’est une occasion pour les acteurs miniers « de débattre sans tabou, de manière constructive sur les défis qui se posent sur la gestion des ressources minières au Mali sur les plans socio-économiques, environnementaux et politiques et améliorer le partenariat gagnant-gagnant. »

Le président de la Chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona, a fait savoir que sa conviction profonde est que « le chemin qui mène vers un Mali émergent et prospère passe infailliblement par une exploitation minière efficiente, par une exploitation juste et équitable du fruit de nos immenses richesses minières et minérales. »

« À cet effet, la chambre des mines du Mali, a-t-il dit, a pour vocation de servir de catalyseur entre d’une part, les intérêts de l’Etat et d’autres part ceux des investisseurs privés. » D’ores et déjà, sa structure a adressé aux autorités un mémorandum détaillé de proposition pour la bonne marche du secteur minier.

Aux noms des communautés proches des zones d’exploitation, Tiédé Fané, représentant le maire de Sadiola, a dit que « l’or, considéré comme le premier produit d’exportation, génère entre 250 à 300 milliards de Fcfa par an. » Toutefois, il regrette que malgré «cette contribution significative, plusieurs rapports sur le secteur de l’or au Mali (Rapport ITIE, rapport du Vérificateur général…) font ressortir que les retombées de l’exploitation minière sont en deçà de ce qu’elles pourraient être sans compter les plaintes multiples des communautés ».

Cependant, Tidié Fané reste optimiste. Pour que l’or brille pour le Mali, il a suggéré « l’implication des plus hautes autorités à tous les niveaux, un suivi rigoureux du code minier par l’Etat, une gestion judicieuse des revenus tirés des mines, donner un contenu minimum au Plan Développement Communautaire prévu par le code minier en cohérence avec le Plan de développement économique et social (PDESC).

Par ailleurs, il a invité « les autorités à valoriser le contenu local et appuyer la commune rurale de Sadiola à mieux organiser l’orpaillage à travers la mise en place de comptoirs d’achat. »

OS/MD (AMAP)