
Les mesures dont on attend de voir l’application sur le terrain, sont prises de commun accord entre les autorités compétentes et les professionnels du secteur.
Bamako, 19 juil (AMAP) Le gouvernement du Malin a pris des mesures fortes pour réduire les accidents de la circulation routière dont la recrudescence fait de plus en plus de victimes, endeuillant de nombreuses familles, annonce un communiqué conjoint de la ministre des Transports et des Infrastructures et de son collègue de la Sécurité et de la Protection civile.
Dans ce communiqué, qui a sanctionné une réunion d’urgence, tenue le 14 juillet dernier au ministère des Transports et des Infrastructures, les deux départements précisent que ces mesures sont relatives à « l’interdiction de circulation des véhicules de transport public de voyageurs entre 00 heure et 05 heures du matin sur les axes routiers interurbains et internationaux, au respect strict par ces véhicules des limites de vitesse fixées à 50 km/h en agglomération et à 90 km/h en rase campagne, à la mise aux normes des ralentisseurs de vitesse installés anarchiquement sur les axes routiers et à la soumission des chauffeurs professionnels à la visite médicale périodique. »
Les autorités exigent aussi l’application stricte de la réglementation sur le contrôle technique des véhicules, les sanctions administratives et les peines prévues par les textes en vigueur. Autre mesures annoncées : l’intensification des activités de formation et de sensibilisation à l’endroit des chauffeurs professionnels et des gérants des compagnies de transport de voyageurs.
Ces décisions ont été prises lors de la rencontre, suite à l’identification par l’ensemble des acteurs (services techniques, compagnies de transport de voyageurs et chauffeurs) des causes d’accidents de la circulation routière impliquant les véhicules de transport de voyageurs.
Des débats, il est ressorti que les accidents proviennent de la circulation des véhicules de transport de voyageurs pendant la nuit, de l’excès de vitesse des véhicules de transport public de voyageurs sur les axes routiers et de l’installation anarchique de ralentisseurs de vitesse par les populations, en violation de la réglementation en la matière.
Autres causes identifiées : les insuffisances dans la mise en œuvre des sanctions applicables aux violations du Code de la route et de la réglementation de la profession de transporteur routier, l’incivisme de certains usagers de la voie publique, l’occupation anarchique de la voie publique par les vendeurs ambulants.
S’y ajoutent, l’inobservation des heures de conduite et de repos des chauffeurs, l’utilisation de chauffeurs doublons par certaines compagnies de transport public de voyageurs, en lieu et place de chauffeurs relais sur les longues distances, le dépassement du nombre de places autorisées dans les véhicules de transport public de voyageurs.
Il faut aussi ajouter « le mauvais état technique de certains véhicules de transport de voyageurs, la consommation de stupéfiants et de substance psychotropes par certains chauffeurs professionnels, la non application des textes relatifs au contrôle routier. »
BBC/MD (AMAP)