Bamako, le 21 mai (AMAP) « Nos us et coutumes occupent une place de choix dans le document de référence dans le cadre du règlement de conflits dans notre pays », ont déclaré des membres de la Commission de rédaction du projet de Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, devant la presse mercredi 21 mai, au Centre international de conférences de Bamako.
Parlant du déroulement des travaux de la Commission de rédaction de la Charte nationale pour la paix et la réconciliation nationale, Pr Oumar Camara Ka, membre de la Commission, a indiqué que le projet de Charte nationale, qui devrait être restitué, dans les jours à venir, au président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, est composé de 105 articles. Selui lui, le caractère endogène du document remonte au Dialogue inter-Maliens (DIM) tenu l’année dernière.
« Toute la Charte parle de la culture. Il y a huit éléments que le gouvernement a édictés, notamment sur l’éducation à la citoyenneté et le patriotisme qui est fondamental dans la Charte. Partout dans les chapitres du document, l’accent est mis sur la culture, l’éducation familiale, préscolaire, universitaire, entre autres, les valeurs fondamentales de notre société… », a détaillé le Pr Kamara Ka, directeur du Conservatoire Balla Fassekè Kouyaté, pour insister sur les éléments culturels de notre pays dans le cadre du règlement de conflits.
Il a ajouté que «la question de la gestion endogène des conflits fondamentaux est centrale dans toute la Charte ». » Car, a-t-il indiqué, parmi les articles de la Charte, le plus long est le 9 portant sur les valeurs partagées qui concernent essentiellement la culture endogène dans nos communautés. »
« Il y a deux articles, a-t-il souligné, qui portent sur l’éducation civique et morale, précisément leurs valeurs basées sur la culture endogène. » «Deux autres articles importants sont basés sur la culture de la paix et l’éducation à la paix, toute chose qui pousse le citoyen malien à adopter des attitudes positives concourant à la paix, à la sécurité et à la cohésion sociale dans notre pays», a continué le conférencier.
Par ailleurs, selon lui, « les mécanismes de gouvernance sont également mis en place par les différentes autorités des communautés de notre pays pour prendre en charge la gestion endogène des conflits. »
OD/MD (AMAP)