Campagne agricole 2025 : Plus de 11 millions de tonnes de céréales et 682 000 de coton graine attendus  

Bamako, 7 mai (AMAP) Le Mali attend, cette année 2025, exactement 11 696 721 tonnes de céréales et 682 000 tonnes de coton graine, a appris l’AMAP à la 15è session du Conseil supérieur de l’Agriculture tenu mardi, dans la salle de banquets du palais de Koulouba.

Dans une présentation liminaire, le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kenema, a annoncé qu’ « en 2025, les objectifs de productions végétales visent 11 696 721 tonnes de céréales, 682 000 tonnes de coton graine, 243 280 tonnes de pomme de terre, 881 208 tonnes d’oignon/échalote et 810 900 tonnes de mangue. »

« Les perspectives de production animales ciblent 15 819 tonnes de lait collecté, 203 441 tonnes de viande contrôlée, 684 722 585 œufs de consommation, 10 288 577 sujets de poulets de chair, 18 000 inséminations (races laitières). Il est prévu une production de 128 880 tonnes de poissons frais », a ajouté le chef du département de tutelle.

En termes de projection, la production céréalière prévue, en 2026, est de 12 212 884 tonnes en 2026 contre 691.000 tonnes de coton. Les prévisions 2027 en production céréalière sont estimées à 12.774.176 tonnes contre 700.000 tonnes de coton, a encore dit le ministre qui a, auparavant, dressé un bilan plus ou moins satisfaisant de la campagne agricole 2024, malgré les difficultés rencontrées.

Pour cette campagne 2024, les productions végétales sont, ainsi, estimées à 99% de réalisation avec un effet marqué sur lesproductions de céréales qui ont atteint 11 010 851 tonnes et 656 679 tonnes pour le coton graine. Avec 96 750 tonnes de viande contrôlée, 10 576 tonnes de lait collecté, 12 074 vaches inséminées, les productions animales ont enregistré un taux de réalisation de 68%. Dans les domaines halieutique et aquacole, la production porte sur 113 218 tonnes de poisson, soit 91% de réalisation.

Sur les dix recommandations formulées lors de la 14è session, sept ont été exécutées et trois sont en cours d’exécution. À cet effet, les budgets alloués au ministère de l’Agriculture s’élèvent à un peu plus de 117, 36 millions de Fcfa en 2025, un peu plus de 147, 01 millions de Fcfa en 2026 et plus de 161,32 millions en 2027.

Au titre du ministère de l’Élevage et de la Pêche, ce budget est estimé, pour les mêmes périodes, à un peu plus de 31,01 milliards de Fcfa, un peu plus de 36,72 milliards de Fcfa et plus 36,72 milliards de Fcfa.

Le Commissariat à la sécurité alimentaire a un budget d’un peu plus de 13, 04 milliards de Fcfa en 2025, plus 13,33 milliards de Fcfa en 2026 et plus de 11,85 milliards de Fcfa en 2027.

Le secteur primaire occupe près de 80% de la population malienne et représente 40% du Produit intérieur brut (PIB). Fort de ce potentiel, il bénéficie d’au moins 10% du budget national. « Cela dénote de la grande att

ention de l’État ne cesse d’accorder à ce secteur clé comme en témoig

ne, depuis plusieurs années, le Programme de subvention des intrants et des équipements agricoles », a rappelé le président Conseil supérieur de l’Agriculture, chef de l’État, le général d’Armée Assimi Goïta. « C’est en cela que notre souveraineté nationale revêtira tout son sens. C’est la raison fondamentale pour laquelle le secteur de l’agriculture doit continuer de retenir toute notre attention, afin de pourvoir aux besoins intérieurs mais aussi de contribuer à la consolidation de la marche souveraine de l’AES qui se veut une Confédération autosuffisante sur le plan alimentaire et nutritionnel », a dit Assimi Goïta.

Le chef de l’État a, aussi, réaffirmé l’engagement du gouvernement à accompagner les producteurs à travers la subvention des intrants agricoles, la mécanisation, le soutien à la pisciculture, à l’élevage et aux exploitations familiales, notamment en facilitant l’accès au crédit, au foncier et aux technologies agricoles.

À ce titre, il a annoncé les prix fixés pour la campagne 2025. Le kilogramme de coton graine (1er choix) est fixé à 300 Fcfa, le sac de 50 kg d’engrais minéraux est subventionné à 14 000 Fcfa, celui des engrais organiques à 3 000 Fcfa, le kilogramme de semences de maïs hybride à 1 500 Fcfa et celui du biostimulant ovalis à 17 500 Fcfa.

En plus du ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema et ses collègues du gouvernement, on notait la présence du président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla et des représentants du monde agricole.

CAD/MD (AMAP)