
La cérémonie d’investiture du nouveau président est intervenue vingt-quatre heures après l’adoption d’une Charte de transition
Bamako, 03 mar (AMAP) Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été, investi, mercredi, président du Faso par le Conseil constitutionnel devant laquelle chef du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, qui a pris le pouvoir le 24 janvier, avait déjà été déclaré président, en février.
La cérémonie d’investiture du nouveau président est intervenue vingt-quatre heures après l’adoption d’une Charte de transition par le pays. L’investiture de Damiba, très sobre, s’est tenue dans la salle des banquets de Ouaga 2000. Le local, qui depuis des mois, accueille le tribunal militaire pour le procès des assassins de Thomas Sankara, a été aménagé pour l’occasion et paré des couleurs nationales du pays des Hommes intègres, le vert et le rouge. Sur les murs, on pouvait voir des cartes du pays entourées de mains protectrices. Il y avait environ 700 invités, composés de diplomates, de représentants de partis politiques, syndicats, mouvements de jeunesse, de femmes ou encore des leaders religieux et communautaires.
Le lieutenant-colonel Damiba a reçu du Grand maître des Ordres du Burkina Faso le collier qui symbolise la présidence… Puis l’hymne national a retenti et après les félicitations de rigueur, le rideau est retombé. Pour certains, le lieutenant-colonel Damiba a choisi la sobriété, conscient du caractère exceptionnel de son régime. En signant la Charte de transition lundi, il s’est engagé à ne pas se présenter à l’élection présidentielle qui mettra un terme à cette période d’exception.
«Il n’y a eu aucune prise de parole et c’est une très bonne chose », a estimé Auguste Mohamed Koumsongovo, président de l’organisation Sauvons le Burkina. « L’heure n’est plus aux mots, place à l’action», a ajouté Koumsongovo.
A l’instar du Mali, le Burkina Faso amorce, ainsi, une étape importante de son histoire et les Burkinabè fondent de grands espoirs sur Paul-Henri Sandaogo Damiba pour remettre le pays sur les rails du développement.
AMAP (Avec AFP)


