Par Aminata Dindi SISSOKO
Ségou, 20 fév (AMAP) La 19ème édition de la Bourse nationale aux céréales se tient depuis jeudi jusqu’au 22 février au Centre Gabriel Cissé de Ségou (Centre) sous le thème « Les achats institutionnels facteurs d’amélioration de revenus des producteurs ».
La Bourse des céréales vise à contribuer à la promotion et la valorisation des céréales produites localement. Il s’agit de concrétiser les options politiques, relatives au développement du secteur agricole, par la mise en place de cadres de partenariat et de promotion commerciale entre les agro-industriels d’une part et les opérateurs céréaliers d’autre part.
Cette année la Bourse nationale aux céréales enregistre plus de 600 participants qui exposent les produits dans 42 stands. Il est attendu des offres de ventes assez importantes de mil, sorgho, maïs et riz malgré les difficultés enregistrées au cours de la campagne passée a précisé le Président de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Sanoussi Bouya Sylla.
Il a, par ailleurs, indiqué que de la première édition, en 2006, à présente, la Bourse nationale aux céréales ne cesse d’enregistrer des succès à travers la mobilisation des participants, l’augmentation du volume des produits présentés, le nombre de contrats signés et les chiffres d’affaires réalisés. Il a précisé que le nombre de contrats signés de 2006 à 2024, s’élève à 674 avec un chiffre d’affaires réalisés de 25 297 310 919 de Fcfa.
Prenant la parole. le ministre de l’Agriculture, Daniel Siméon Kelema, qui a coprésidé l’ouverture avec le ministre-commissaire à la Sécurité alimentaire, Redwaoune Ag Mohamed Ali, a souligné l’importance de la bourse nationale aux céréales. Selon lui, elle « contribue substantiellement et de manière positive au renforcement des systèmes d’information sur les marchés agricoles, à l’amélioration du revenu des exploitants agricoles, au partage d’expériences entre les professionnels du secteur agricole et à la structuration des Organisations interprofessionnelles agricoles. »
Et de dire que la bourse cadre parfaitement avec les aspirations des autorités, nationales relatives à la dynamisation du marché national, la fluidification des échanges et l’intégration sous-régionale des marchés agro-alimentaires.
Si la précédente édition s’est traduite par la signature de 261 contrats, pour un montant de plus d’un milliard 70 millions de Fcfa, le ministre de l’Agriculture a indiqué que cette performance remarquable contraste avec un certain nombre de contraintes, d’ordre technique organisationnel et, notamment, le non-respect des procédures d’achat institutionnel de l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) par certaines organisations professionnelles agricoles, le faible niveau de vulgarisation des achats contractualisés et l’insuffisance d’infrastructures de stockage et de conservation des produits Agricoles.
Pour aplanir ces contraintes et parvenir à de bien meilleurs résultats à l’avenir, Daniel Siméon Kelema a souligné la nécessité de développer des synergies d’actions et renforcer la communication entre l’ensemble des acteurs concernés. Il a encouragé les exploitants Agricoles, les transformateurs et les consommateurs à participer pleinement à cet événement et surtout à profiter de nombreux avantages qu’il offre.
Le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire avait réitéré l’année dernière son engagement en faveur des achats institutionnels. Il s’est réjoui d’annoncer cette année que, malgré les contraintes institutionnelles, un premier contrat de 3 500 tonnes de riz a été conclu avec l’interprofession riz pour un montant de plus d’un milliard de Fcfa. Il a affiché l’ambition d’aller plus loin l’année prochaine. Soulignant que son département travaille déjà avec les acteurs concernés pour lever l’ensemble des contraintes institutionnelles.
ADS/MD (AMAP)