Bafoulabé, 29 août (AMAP) Le match de football qui a opposé le club Avenir à Wassolon, mercredi, 27 août 2025, a dégénéré en bataille rangée impliquant des footballeurs d’Avenir et des militaires, après une dispute entre deux joueurs, a appris l’AMAP.
Selon les témoignages recueillis, les faits se sont produits après le coup de sifflet final après la dispute entre Seydou Sagara dit Messi, militaire de son état, et latéral de Wassolon, et Mahamadou Dicko, latéral du club Avenir.
A la fin de la partie, sur la victoire de Wassolon, Seydou Sagara dit Messi, militaire en détachement, évoluant au club Wassolon aurait encouragé son adversaire Mahamadou Dicko d’Avenir, en lui tapant sur son épaule pour lui dire » Petit du courage ».
Selon des témoins, Mahamadou n’aurait pas apprécié ce geste le prenant pour un affront. C’est ainsi qu’il s’est retourné pour donner un coup de poing a son adversaire. Une réponse physique perçue, aussi, comme un affront, à en croire toujours les témoins.
La suite s’est vite transformée en un chaos généralisé. D’autres joueurs, supporters et l’entraîneur du club seraient intervenus pour séparer les protagonistes, Cette tentative de l’entraîneur adjoint, Abou Fanguédou et du joueur Abdoul Karim Camara a dégénéré. Selon l’entraîneur adjoint Fanguédou, c’était avec un autre militaire, mais ils ont été séparés par les spectateurs avant d’en venir aux mains.
Aux environs de 21 heures, une dizaine de militaires, n’ayant pas pu mettre la main sur leur protagoniste, Mahamadou Dicko, s’en ont pris au joueur Abdoul Karim Camara de l’Avenir. Ils l’auraient ont battu à coup de bâtons, , lui laissant des zébrures sur le dos, devant la maison du procureur. Ce dernier aurait, aussi, intervenu sans succès, avant de finalement informer la gendarmerie.
La victime a été admise au Centre de santé de référence (CSRéf) de Bafoulabé pour recevoir des soins sur instruction de la gendarmerie, puis, évacué à Kayes pour des contrôles
Ce cas de violence, impliquant des militaires en détachement et qualifié d’«abus de pouvoir » par la population a semé le désarroi au sein de la population.
Les habitants se sont réunis, en assemblée, jeudi, 28 août 2025, afin d’organiser une rencontre d’information et d’échanges qui s’est tenue, vendredi 29 août 2025, au Centre de lecture et d’animation culturelle (CLAC) de Bafoulabé, sous la présidence du préfet, Siaka Souleymane Sanogo, en présence de la présidente de la société civile locale, Salama Sakiliba, des autorités coutumières, du 1er adjoint au maire, Cheick Sissoko et des Forces armées et de sécurité.
Il s’est agi, globalement, d’exposer aux autorités locales le contenu d’un mémorandum de la population qui demande « justice pour la victime, un changement de comportement des militaires pour la quiétude des familles riveraines et qu’un tel incident ne se reproduit plus. »
Le préfet Siaka Souleymane Sanogo s’est réjoui de la tenue de cette rencontre qui, selon lui, permettra « de se comprendre afin d’éviter le pire. » Le chef de l’exécutif local dit avoir pris bonne note et que la justice fera son travail.
Les autorités locales ont rendu une visite à la famille de la victime à la fin de la rencontre.
BM/MD (AMAP)