
Au cours de la rencontre, Bah N’Daw s’est réjoui de l’entente entre nos compatriotes au Tchad
Envoyé spécial
Moriba COULIBALY
N’djaména, 17 fév (AMAP) Le président de la Transition, Bah N’Daw, a rencontré, mardi après-midi, à N’djaména, la communauté malienne vivant au Tchad dans l’enceinte de l’ambassade du Mali au Tchad qu’il a exhortée a respecter les lois de leur pays d’accueil.
Au cours de cette rencontre, tenue après les travaux de la Coalition pour le Sahel, Bah N’Daw s’est réjoui de l’entente entre nos compatriotes et les a vivement exhortés “au respect strict des règles et des lois du pays hôte”. « Restez toujours à l’écoute de votre ambassadeur qui, comme vous l’avez vous-mêmes attesté, saura vous donner les conseils nécessaires pour rendre votre séjour moins pénible”, a dit le président de la Transition. “Et surtout, j’insiste la-dessus, respectez les lois de ce pays, ne transgressez pas les règles ! », a dit le président Bah N’Daw, avant de rassurer nos compatriotes de sa disponibilité et celle de son gouvernement à promouvoir la paix et la stabilité du Mali.
Auparavant, l’ambassadeur Sadio Gassama et le porte-parole de la communauté malienne vivant au Tchad, Alou Traoré, ont remercié les autorités tchadiennes pour l’hospitalité dont jouissent les Maliens installés dans ce pays.
Tous les deux ont assuré qu’il règne une communion entre nos compatriotes. M. Traoré, technicien en dessin bâtiment, installé au Tchad depuis 2004, a indiqué que la chancellerie ne ménage pas ses efforts pour rendre le séjour de nos compatriotes “le plus agréable possible et fait de sorte que chacun se sente chez soi comme des Maliens en terre natale”.
L’ambassade du Mali au Tchad a été créée en septembre 2017. L’ambassadeur Sadio Gassama a signalé que c’est la première fois que la chancellerie reçoit une visite de haut rang en la personne du président de la Transition.
Il lui a souhaité la bienvenue ainsi qu’aux membres de sa délégation. Les relations entre les deux pays sont d’ordre historique et socio-culturel. “Elles sont à l’image de celles entre les deux chefs d’État qui entretiennent des relations privilégiés d’amitié et de fraternité comme l’atteste la coopération de part et d’autre”, a dit l’ambassadeur du Mali. C’est grâce “à cette coopération agissante: que notre pays a ouvert sa représentation diplomatique à N’djaména.
Plusieurs accords de coopération existent entre nos deux pays, notamment dans le domaine socio-économique et sécuritaire. Ces accords permettront, dans les jours à venir, d’instaurer une véritable coopération. Il s’agit, a rappelé l’ambassadeur Gassama, “de l’accord relatif au service aérien entre les deux pays, celui sur la protection et la promotion réciproques des investissements, l’accord cadre de coopération, celui portant création de la Grande commission mixte de coopération et, enfin, celui relatif à la coopération culturelle, scientifique et technique”.
L’organisation de la Grande commission mixte “permettra de donner un contenu plus concret à ces différents axes de coopération et de maintenir le dialogue politique entre les deux pays, en vue d’échanges permanents réciproques”.
Avant de rencontrer les Maliens du Tchad, Bah N’Daw a accordé des audiences à la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Rwandaise Louise Mushikiwabo et au président directeur général de la Banque arabe pour le développement économique de l’Afrique (BADEA), le Mauritanien Sidi Ould Taha.
À sa sortie d’audience, Mme Mushikiwabo a déclaré avoir eu, avec le chef de l’État malien, “des échanges sur la situation actuelle, sur l’avancée de la Transition et les difficultés rencontrées”. “Je lui ai réaffirmé l’engagement de la Francophonie à appuyer le Mali. J’ai bénéficié, à l’occasion, du soutien des chefs d’État des pays africains lors de ma candidature au poste de secrétaire générale de l’organisation. Il est un devoir pour moi de venir réitérer non seulement mes remerciements mais, aussi, de confirmer toute la disponibilité de l’organisation à appuyer le Mali”, a dit Louise Mushikiwabo.
Elle a ajouté avoir informé le chef de l’État qu’une délégation de l’OIF arrivera, dès la semaine prochaine, à Bamako pour rencontrer les autorités administratives et politiques “afin de préciser les actions que l’OIF peut soutenir, notamment pendant la Transition”.
Elle a souligné que le Mali est, pour la Francophonie, “un pays très important un pays dont la stabilité affecte ses voisins et d’autres de la sous-région”.
Il y a, quelques mois, la secrétaire générale de l’OIF, lors de son passage à Bamako, a rencontré le président de la Transition.
Le Président directeur général de la BADEA, Sidi Ould Taha, a passé en revue tous les projets financés par son institution au Mali et, aussi, recueilli les attentes et initiatives du président et du gouvernement maliens que la BADEA pourrait financer.
Cette institution multilatérale et un instrument de la coopération économique entre le monde arabe et l’Afrique. “Elle est opérationnelle depuis 1975 et intervient dans plusieurs domaines de coopération, en particulier les infrastructures routières, l’électrification rurale et, plus récemment, dans la riposte contre la Covid-19, a détaillé”, son Pdg.