Atelier RéZo : La coopération transfrontalière en ligne de mire

L’objectif est de trouver une stratégie cohérente pouvant amener nos trois pays à faire de nos zones frontalières un havre de paix, de coexistence pacifique, d’entraide et de développement durable

Kayes, 15 juin (AMAP) L’atelier régional de présentation et de planification du programme « Renforcement de la résilience des zones frontalières (RéZo) » au Mali et au Sénégal, et la Guinée, tenu à Kayes, du 12 au 14 juin 2025, a recommandé le renforcement de la coordination et de la synergie entre les composantes et les acteurs.

Les participants ont aussi recommandé, entre autres, une agriculture durable, le développement des chaînes de valeur et la promotion de l’entrepreneuriat vert afin de privilégier des activités génératrices de revenus durables et adaptées au climat.

L’accent est aussi mis sur la maximisation de l’impact de la coopération transfrontalière, notamment le soutien aux Groupements locaux de coopération transfrontalières (GLCT), l’identification et la promotion des projets transfrontaliers concrets et l’harmonisation des cadres règlementaires.

Sur un autre plan, l’atelier mise, également, sur un suivi-évaluation rigoureux et adaptatif pour définir des indicateurs clairs et mesurables, mettre en place un système de collecte de données robuste, réaliser des évaluations intermédiaires et finales et favoriser l’apprentissage continu.

La session était organisée par le Programme RéZo, en partenariat avec les structures nationales en charge de la gestion des frontières du Mali et du Sénégal, grâce au soutien de l’Union européenne (UE) et de la Coopération allemande à travers le GIZ.

Cette session avait pour objectif de renforcer la résilience socio-économique des communautés transfrontalières du Mali, du Sénégal et de la Guinée et de soutenir le développement dans les zones concernées et de renforcer la coopération transfrontalière.      Pendant trois jours, les participants, venus de Bamako, des cercles d’Ambidédi et de Sadiola, ainsi que des délégations de la Région de Tambacounda (Sénégal), ont suivi des exposés sur le programme ; le renforcement de la disponibilité des services économiques de base et l’amélioration des opportunités de dialogue social et la disponibilité des services sociaux de base.

Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont eu lieu dans la salle de conférence du Gouvernorat, sous la présidence du général de brigade Moussa Soumaré, gouverneur de la Région de Kayes, en présence de son homologue sénégalais Guédj Diouf, gouverneur de la Région de Tambacounda, frontalière de la 1ère région administrative du Mali.

Cet atelier a permis, non seulement de faire l’état des lieux, mais aussi d’identifier les activités à mener pour l’atteinte des objectifs du programme, ainsi que les acteurs et les outils nécessaires pour les mettre en œuvre. Ce processus participatif est fondamental pour garantir une appropriation collective du projet et en assurer la durabilité.

« Les défis sont certes nombreux, mais avec une coordination efficace, une synergie entre les acteurs, et surtout une implication continue des collectivités territoriales et des communautés de base, nous pouvons relever ces défis ensemble », a declaré le chef de l’exécutif régional de Kayes

Selon lui, « Il est impératif de mutualiser nos efforts afin de développer des synergies entre les différents acteurs de part et d’autre des frontières pour renforcer la gouvernance, la cohésion sociale et le développement économique de nos territoires frontaliers »,

Il s’est réjoui du fait que les travaux de cet atelier aient débouché sur une stratégie cohérente pouvant amener nos trois pays à faire de nos zones frontalières un havre de paix, de coexistence pacifique, d’entraide et de développement durable.

De son côté, son homologue sénégalais, Guédj Diouf, a mis en exergue les défis multidimensionnels (changement climatique, sécurité alimentaire) dont font face nos deux peuples.

S’exprimant au nom des structures nationales chargées de la gestion des frontières entre nos deux pays, Mahamadou Koné de la Direction générale des frontières du Mali, s’est réjoui des résultats atteints et a insisté sur une mise en œuvre du plan d’opération.

Quant à Katrin Gerhard, chef composante du projet RéZo, celle-ci a insisté sur la nécessité de traduire les objectifs et programmes en actions concrètes adaptées aux réalités de nos territoires.

BMS/MD (AMAP)