
La situation demeure globalement satisfaisante, en dépit de problèmes de collaboration entre certains transporteurs et des stations-service
Kayes, 16 nov (AMAP) L’approvisionnement des populations de la Région de Kayes en carburant (essence et gas-oil) est normal, en dépit de certaines difficultés d’ordre technique, a constaté l’équipe de reportage de l’AMAP.
Dans la journée du 8 novembre 2025, à l’approche d’une grande station située au cœur de la Cité des rails, d’un signe de main, le pompiste nous a signalé qu’il n’y avait pas d’essence.
D’après des clients rencontrés à cette station, il s’agissait d’une rupture temporaire. « Ce genre de situation arrive souvent, même en temps normal. En cas de rupture de stock, les pompistes demandent à leurs clients d’attendre quelques heures ou réorientent ceux qui sont pressés vers d’autres stations », disent certains conducteurs d’engins.
Au même moment, beaucoup de stations et de points de vente continuaient à vendre du carburant, Contrairement à Bamako, il n’y a pas de grands attroupements, à plus forte raison, de file indienne aux stations-service et autres points de vente de Kayes.
Souvent, dix clients peuvent se retrouver à un même point de vente et sont vite servis sans bousculade. Généralement, ce sont les conducteurs de motos ou de tricycles (katakatani) et moto-taxis qui forment le rang aux stations-services aux grands carrefours de la ville. En d’autres endroits, les pompistes attendent désespérément les clients. Qui viennent au compte-goutte.
Des scènes aux antipodes des rumeurs d’éventuelle pénurie d’essence dans la cCté des rails. Surtout que des transporteurs refusent de servir certaines stations pour non-paiement d’arriérés.
Cependant, la situation est moins reluisante dans les zones à risques, comme les Cercles de Yélimané et d’Oussoubidiagna, à cause de l’insécurité et de la gestion des autorisations pour l’acheminement des hydrocarbures et l’approvisionnement des stations-service et points de vente.
Les autorités, appuyées par les Forces de défense et de sécurité, veillent au respect des procédures et des consignes afin que les marchandises puissent arriver dans cette partie Ouest du Mali. Des agents de sécurité ont récemment arrêté sur la route du Cercle d’Aourou (Nord de Kayes) un véhicule qui transportait un stock de carburant destiné à Sadiola (Sud de Kayes).
Hormis ces problèmes, la situation demeure moins alarmante dans la Région de Kayes où des quantités suffisantes d’essence et de gas-oil. D’après le Directeur régional du commerce, de la consommation et de la concurrence, Robo Bayo, les prix des hydrocarbures sont restés stables dans l’ensemble. A la date du 13 novembre 2025, le prix moyen du litre d’essence était de 774,46 Fcfa et celui du gas-oil de 724,64 Fcfa.
Dans capitale régionale, Kayes, le litre d’essence coûte moins (770,16 Fcfa) tandis que dans les Cercles de Kéniéba, Bafoulabé, Yélimané, Ambidédi, Sadiola, Diamou, Ségala et autres stations/points de vente, le litre est vendu au prix plafond (775 Fcfa). Le gas-oil est entre 721,72 Fcfa à Kayes et 725 Fcfa pour les autres localités.
Dans la région, le stock d’essence est estimé à 1 622 066 litres contre 1 227 168 litres (précédents statistiques) soit une hausse de 394 898 (32,17%). La quantité de gas-oil est évaluée à 900 742 litres contre 539 623 litres (situation antérieure) soit une hausse de 361 119 litres de plus par rapport à la situation précédente et une augmentation de 66,92%.
Les autorités impliquées dans la gestion des hydrocarbures sont en train de prendre des dispositions pour approvisionner l’ensemble des Cercles de la région et pour faire respecter les prix.
Le gouverneur de la Région de Kayes, le Général de brigade Moussa Soumaré, a, lors de la réunion hebdomadaire du Comité de gestion de crises et catastrophes sur l’approvisionnement de la région en hydrocarbures, tenue le 14 novembre 2025, au gouvernorat, a appelé les populations à faire preuve de vigilance. « C’est vrai qu’il y a des difficultés. Il faut que les conducteurs de citernes acceptent de collaborer avec d’autres stations-service. Nous sommes dans une situation particulière marquée par la crise sécuritaire », a-t-il dit.
Il y a aussi les cas de certaines aires de stationnement et certaines compagnies qui profitent de la situation pour remplir d’important nombre de bidons destinés à d’autres fins.
BMS/MD (AMAP)


