Affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires : L’ex directeur de cabinet de la Présidence, Mahamadou Camara, poursuit sa déposition devant la Cour

L’ex directeur de cabinet de la Présidence, avec rang de ministre, Mahamadou Camara (Archives)

Bamako, 11 juin (AMAP) L’ex directeur de cabinet de la Présidence de la République, sous feu Ibrahim Boubacar Keita (IB), avec rang de ministre, Mahamadou Camara, a expliqué, ce mercredi matin, à la barre de la session spéciale de la Cour d’assises,  le rôle de M. Sidi Mohamed Kagnassi dans le cadre du contrat de fourniture d’équipements militaires entre l’Etat du Mali et la société Guo Star Sarl.

Dans cette « affaire d’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires », M. Camara est accusé de faux et usage de faux en écriture, en délivrant un mandat exclusif à l’homme d’affaires, Sidi Mohamed Kagnassi, A la sixième journée du procès, l’accusé a fait savoir, devant la Cour dont les audiences se tiennent à la Cour d’appel de Bamako, que le mandat qu’il a donné à M. Kagnassi, sur « instruction verbale » du président de la République d’alors, feu Ibrahim Boubacar Keita, « est régulier. »

Selon M. Camara, Sidi Mohamed Kagnassi a été mandaté pour identifier des partenaires qui pourront fournir des équipements militaires dont les besoins ont été exprimés par les autorités d’alors. Il a ajouté que M. Kagnassi avait un rôle de facilitateur.

Auparavant, au début de l’audience du jour, les avocats des deux témoins absents au procès, ont informé la Cour les raisons de l’absence de leur client. Il s’agit respectivement de l’ex Premier ministre, Oumar Tatam Ly, actuellement au Canada et l’ancien ministre délégué au budget, Madani Touré, lui aussi, actuellement en Île Maurice.

L’audience du 5 mai avait commencé par la demande de la défense de faire comparaitre M. Ly et son ex-ministre délégué chargé du Budget, au moment des faits, Madani Touré. D’après l’avocat de la défense, le premier a été destinataire initial de la lettre d’intention du contrat d’achat de l’avion présidentiel alors que le second a été associé par ampliation.

L’accusée a, aussi, soutenu que la comparution de ces deux personnalités est cruciale, car elle pourrait même « inverser les responsabilités ».  « Je sortirai frustrée de ce procès si je n’ai pas eu la chance de me confronter à ces deux personnalités », a déclaré me Bouaré Fily Sissoko.

Dans son réquisitoire, le procureur général, Kokè Coulibaly, a expliqué avoir fait toutes les diligences pour faire comparaitre ces deux personnalités, « sans succès. » Il a qualifié cette demande de la défense de manœuvre « dilatoire », ajoutant que ces deux personnalités ont déjà été entendues dans le dossier.

Après s’être retirés pour statuer sur la question, les membres de la Cour ont ordonné la poursuite du procès tout en assurant que les dispositions seront prises pour faire comparaitre ces personnalités citées dans le dossier.

ST/MD