Bamako, 1er déc (AMAP) Au moins une personne est tuée tous les trois jours sur les routes de la capitale malienne, Bamako, révèle la direction de la régulation de la circulation et des transports urbains (DRCTU), dans son rapport 2020.
Selon ces statistiques sur les accidents dans le District de Bamako, qui font froid dans le dos, la ville a enregistré, la même année, 2.653 accidents corporels sur les voies publiques.
Même si on observe une réduction des cas d’accident, la route continue de faire des victimes dans au Mali. Les chiffres de Bamako représentent 973 cas de moins qu’en 2019. Le nombre total d’accidents et celui des blessés ont connu une baisse de 26,83%. Dans le document, on note cependant une augmentation de la gravité de 77,08% en 2020 contre 48,31% en 2019.
Il ressort des propos du maire du District de Bamako, Adama Sangaré, cité dans le rapport, que les chiffres des accidents corporels en 2020 sont en baisse de 26,83% et 20 vies ont été épargnées par rapport à l’année précédente.
Ces accidents sont dus à la forte croissance démographique, à l’urbanisation galopante et l’accroissement de la motorisation en ville. S’y ajoutent le mauvais comportement dans la circulation, le vieillissement du parc automobile, la désuétude de réseau routier et le manque de qualité des services d’urgence dans les établissements hospitaliers.
Sur la même période, 3.445 collisions ont eu lieu (tous types d’engins confondus). Les mois de janvier et février passés ont été les plus accidentogènes avec, respectivement, 267 et 276 cas. Ces accidents surviennent, le plus souvent, dans l’après-midi entre 12 h à 18 h.
Le document indique que les engins à deux roues constituent la principale source des accidents routiers avec 1.750 cas, soit 50,79% des chocs. Une centaine de conducteurs de deux roues sont tombés tout seul. À l’origine de ces accidents dramatiques de la circulation, on retrouve le non respect d’aucune règle élémentaire de sécurité, l’imprudence, un problème de comportement lors de la conduite impliquant en majorité les jeunes de 26 à 35 ans.
Selon le rapport de la DRCTU, les hommes sont les plus concernés par les accidents de la route. S’exposant à des risques en enfreignant facilement les règles, 2.939 hommes ont été victimes contre 397 femmes, plus souvent victimes en tant que passagères ou piétonnes.
Pour pallier les problèmes liés à l’insécurité routière, de façon pragmatique, des actions sont envisageables comme la multiplication de la sensibilisation, de la communication sur les risques d’accidents mortels sur nos routes.
La protection des plus vulnérables par l’amélioration de la sécurité des piétons sur les voies urbaines, la lutte contre les infractions graves, la sécurisation des infrastructures et l’application du Code de la route sont autant de mesures de prévention envisagées par la mairie du District de Bamako et ses partenaires pour réduire la gravité et les dégâts. Cela afin de garantir la sécurité de nos concitoyens sur les voies publiques.
TC/MD (AMAP)