Etablissements scolaires et universitaires publics : Reprise effective par endroits

Bamako, 15 sept (AMAP) La reprise des cours pour les classes d’examens et intermédiaires et les autres activités pédagogiques est effective depuis lundi dans tous les ordres d’enseignement public du pays (préscolaire, primaire, fondamental et secondaire), suivant la décision du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Kinane Ag Gadéda.

Cette réouverture des classes intervient après la signature, vendredi, au prytanée militaire de Kati d’un procès-verbal sanctionnant les négociations entre le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et les sept syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016.

L’accord entre les deux parties a abouti à un projet d’ordonnance relatif à la modification de la loi n° 2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut du personnel enseignant des enseignements secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale et ainsi que du projet d’arrêté interministériel relatif à la transposition du personnel concerné.

Notre équipe de reportage s’est rendue dans certains établissements de la capitale pour constater l’effectivité de la reprise des cours. Au lycée public Kankou Moussa, à Daoudabougou, les élèves avaient répondu présents massivement. Jeunes garçons et filles étaient visiblement heureux de se retrouver et d’avoir la possibilité de suivre les cours. L’ambiance était bon enfant dans la cour de l’établissement. Certaines classes étaient déjà dans le vif du sujet tandis que d’autres attendaient leurs professeurs.

Au niveau du Groupe scolaire « OPAM », à Quinzambougou, beaucoup de classes avaient repris les cours. Même si la reprise s’est faite dans des conditions pas très convenables, la cour de l’établissement étant inondée par des eaux de pluie. Certaines salles de classe sont sans toitures et délabrées. Les hautes herbes ont colonisé certains endroits de la cour, offrant un refuge commode aux moustiques et autres insectes nuisibles.

La directrice de l’OPAM 1, Mme Diarra Brigitte Traoré, a assuré que des problèmes ont été signalés au Centre d’animation pédagogique (CAP). « Le CAP a confié l’affaire au Comité de gestion scolaire (CGS) qui, à son tour, a transmis les doléances à la mairie de la Commune II », nous a confié la directrice.

La réouverture de toutes les classes est également effective au lycée Bouillagui Fadiga à Missira. Ici, tous les enseignants étaient présents et ont récupéré les emplois du temps pour le démarrage des cours. Le proviseur du lycée Sékou Salah Dolo a même envoyé un rapport circonstancié à l’Académie d’enseignement de Bamako-rive gauche.

Quant aux Institutions d’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (IES), fermées depuis mars dernier, à cause de la pandémie du coronavirus, elles ont officiellement rouvert leurs portes lundi. Au niveau de la Faculté de droit privé (FDPRI), sur la colline de Badalabougou, le comité local de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), le syndycat estudiant, ne s’est pas fait prier pour relater les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés.

Les cours n’ont pas démarré. Quelques étudiants occupent un amphithéâtre pour assister à une assemblée générale. Cheick Guèye et Sadou Diallo, deux leaders du comité local AEEM, nous ont confié que la FDPRI vit toujours au rythme de l’année universitaire 2018-2019. Autrement dit, l’année académique 2019-2020 n’a pas encore démarré,

Les deux leaders estudiantins ont ajouté que les examens de l’année universitaire ont eu lieu en 2019. Sur 6000 étudiants, 114 ont été déclarés définitivement admis. En outre, les admis n’ont toujours pas reçu leurs attestations. « Nous ne reconnaissons pas les résultats avec un taux de passage de 1%. Des résultats publiés avec des irrégularités et des omissions », soutiennent certains étudiants. Tandis que d’autres clament : « Trop, c’est trop. Nous voulons nos attestations ».

Rencontré dans son bureau sur le boycott des cours par les étudiants, le vice doyen nous a renvoyé au rectorat de l’Université des sciences juridiques et politiques (USJPB).

A la Faculté d’histoire et de géographie (FHG), la reprise des cours n’est pas effective. Des amphithéâtres sont fermés. De nouveaux étudiants cherchent leurs noms sur une liste. Des anciens attendent les professeurs.

Mais un avis signé par le doyen de la FHG et affiché sur un tableau informe que les nouveaux étudiants, inscrits en Licence de l’année universitaire 2019-2020, sont conviés à une rencontre d’information, le lundi 14 septembre 2020, à 10 heures, au palais de la culture Amadou Hampaté Ba.

Par ailleurs, les nouvelles dates des examens de fin d’année scolaire 2019-2020 des enseignements fondamental, normal, secondaire général, technique et professionnel ont été fixées. Ainsi l’examen des épreuves écrites du Diplôme d’études fondamentales (DEF) 2020 se tiendra du 12 au 14 octobre 2020. Le Baccalauréat aura lieu du 19 au 22 octobre 2020. L’examen des Instituts de formation des maitres (IFM) se déroulera du 19 au 23 octobre 2020. Le Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) est prévu du 26 au 29 octobre 2020, le Brevet de techniciens (BT) du 9 au 12 novembre 2020 et le BT agro-pastoral, se déroulera du 16 au 20 novembre 2020.

SYW/MD (AMAP)