Bamako, 05 août (AMAP) Les horaires habituels de travail, qui avaient été modifiés par les autorités du Mali pour éviter la propagation de la Covid-19, ont été rétablis sur toute l’étendue du territoire national, depuis samedi dernier, a appris l’AMAP de source officielle.
La baisse progressive du nombre de victimes du coronavirus, ces derniers temps, a amené nos autorités à rétablir le temps normal de travail, à travers le décret n° 2020-0324/PM-RM du 24 juillet 2020 portant réouverture des frontières et rétablissement des horaires de travail.
Ainsi, comme pendant la période d’avant Covid-19, du lundi au jeudi, le travail commence à 7h30 pour finir à 16 h, avec une pause observée entre 12h30 et 13h. Et de 7h30 à 17h 30, le vendredi, avec une pause allant de 12h30 à 14h30.
Depuis mars, les services publics au Mali, tournaient de 7h30 à 14h, du lundi au jeudi, sans pause. Vendredi, le temps de travail était compris entre 7h30 et 12h30, sans arrêt. Cependant, certains services privés avaient fait des aménagements, tout en se conformant à ce temps de travail.
Il était environ 14h30 quand, pour constater le respect de cette mesure, notre équipe de reportage est arrivée, lundi dernier, à l’agence de l’Energie du Mali (EDM) du Quartier du fleuve. Ici, tous les agents étaient sur place. Les guichets de paiement de factures tournaient à plein régime.
Visiblement heureux d’être servi, Ousmane Minta a confié avoir payé sa facture d’électricité sans aucune difficulté. Toutefois, il a affirmé n’avoir pas pu régler sa facture d’eau à la Somagep de Baco-Djicoroni ACI, arguant que certains disaient que ce service n’était pas fonctionnel à cause des manifestations consécutives à la désobéissance civile.
Assurément, cette psychose a dû pousser nombre de travailleurs présents à la Cité administrative à anticiper le départ, aux environs de 15h00. A notre passage en ce haut lieu de l’administration malienne – précisément au ministère des Maliens de l’Extérieur- les travailleurs se donnaient des conseils pour rentrer à la maison. Ils craignaient de rencontrer sur la route des manifestants « coupeurs de route ».
Autre lieu, autre atmosphère, à la direction de la police aux frontières, sise à Hamdallaye ACI 2000, les agents étaient présents à leurs postes. A l’accueil, deux porteurs d’uniforme orientaient les usagers. « Je suis venue pour prendre le laissez-passer », nous a confié une jeune dame, patientant dans la file.
A Orabank, non loin du monument Kwamé Nkrumah à Hamdallaye ACI 2000, les agents rivalisaient d’ardeur dans l’après-midi pour donner satisfaction aux nombreux clients. A quelques encablures de là, se trouve la Banque nationale de développement agricole (BNDA) où les agents étaient également présents. Un travailleur de cette institution financière a révélé que la semaine dernière, une note de service de la direction générale a informé le personnel du retour effectif des horaires normaux.
« Cela a commencé depuis ce lundi matin. Et ça se passe plutôt bien », a laissé entendre notre interlocuteur. Pour lui, en termes d’amélioration du travail, cette nouvelle a été bien accueillie par le personnel. « Parce qu’avec la restriction du temps, la gestion n’était pas aussi aisée, compte tenu du volume du travail», a-t-il relevé.
BD/MD (AMAP)


