Célébration de la Journée internationale de la jeune fille

Bamako, 13 oct (AMAP) Le Centre international de conférences de Bamako (CICB) a abrité, lundi, la célébration officielle de la Journée internationale de la jeune fille présidée par la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djenéba Sanogo, a constaté l’AMAP.

Dans son intervention, le directeur pays adjoint de Plan International Mali, Drissa Dabone, a souligné qu’ « il est temps d’écouter la voix des filles et de faire en sorte que chaque fille au Mali puisse jouir de son plein potentiel. » Pour y parvenir, il a recommandé, entre autres, d’adapter et d’appliquer une loi fixant l’âge du mariage à 18 ans pour les filles et les garçons, ainsi que « d’investir dans des programmes visant à lutter contre les croyances, pratiques et normes sociales néfastes qui favorisent le mariage d’enfants. »

De son côté, le représentant de l’UNICEF, Pierre Ngom, a lancé un appel fort articulé autour de quatre priorités qui sont de renforcer le plaidoyer pour relever l’âge légal au mariage à 18 ans, d’accroître les investissements dans l’autonomisation des adolescentes, notamment à travers l’éducation et la formation professionnelle, d’intensifier les efforts pour lutter contre les carences nutritionnelles et l’anémie chez les adolescentes et les femmes et de faciliter l’accès humanitaire aux acteurs œuvrant pour les droits des filles et des femmes. « Les filles sont des actrices majeures du changement. À nous de leur offrir les moyens et les espaces nécessaires pour exercer pleinement leur leadership », a-t-il déclaré.

Pour Koumba Diarra, présidente du Parlement des enfants du district de Bamako, « la situation de crise que traverse le Mali depuis 2012 accentue la vulnérabilité des filles. » « Face à la précarité, certains parents recourent au mariage précoce de leurs filles, les exposant à la déscolarisation et à de multiples risques », a-t-elle poursuivi.

Elle a insisté sur la nécessité d’une approche globale et coordonnée impliquant les familles, les communautés, les institutions, les organisations de la société civile ainsi que les partenaires techniques et financiers, « afin de créer un environnement favorable à l’épanouissement des filles. »

Dans son allocution, la ministre Diarra Djenéba Sanogo a rappelé que la Journée est célébrée, cette année, sous le thème international : « La fille que je suis, le changement que je mène : les filles en première ligne de la crise ». Compte tenu du contexte national marqué par des crises affectant les familles et particulièrement les filles, le Mali a choisi comme thème national « Situation de crises et mariage d’enfants : impacts et perspectives. »

Elle a précisé que ce thème s’inscrit dans la continuité des États généraux sur la Situation de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, en lien avec l’axe 3, qui a permis de donner la parole aux Maliens et Maliennes afin d’identifier des pistes de solutions aux obstacles à l’épanouissement des enfants, notamment des filles.

Ces débats ont porté, entre autres, sur les situations de crises, les mariages d’enfants, l’éducation, la gestion de l’hygiène menstruelle et la participation des enfants à la vie publique, selon leur degré de maturité.

AC/MD (AMAP)