Validation de l’avant-projet du rapport à mi-parcours des recommandations de l’EPU : le Mali réaffirme son engagement pour les Droits humains

Bamako, 14 août (AMAP) Le Mali a lancé, ce jeudi à Bamako, un atelier de validation technique de l’avant-projet du rapport national à mi-parcours des recommandations acceptées lors de son 4e cycle de l’Examen périodique universel (EPU) du 2 mai 2023 à Genève.

L’atelier, qui se tient du 14 au 15 août, « marque une étape clé dans le renforcement de la transparence et de la responsabilité du Mali en matière de droits humains », a déclaré Dr Boubacar Sidiki Diarrah, Secrétaire général du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, lors de l’ouverture des travaux.

Organisé avec l’appui technique et financier du Fonds de consolidation de la paix des Nations Unies (PBF), l’atelier réunit des représentants du ministère, des points focaux des départements ministériels, des organisations de la société civile, ainsi que des partenaires internationaux comme le PNUD, l’UNICEF et le CICR. Il vise à évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des 222 recommandations acceptées par le Mali sur les 275 formulées lors de l’EPU de 2023.

Dr Diarrah a souligné l’importance du rapport à mi-parcours, qui permet de « faire état des efforts, des avancées et des réussites en matière de droits de l’homme, tout en identifiant les obstacles rencontrés et les appuis nécessaires pour les surmonter ».

Ce document, fruit de consultations avec les acteurs étatiques et non étatiques, vise à renforcer la transparence et la responsabilité du Mali dans ce domaine. Roland Seri, représentant résident adjoint du PNUD, a salué « le leadership du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme pour son engagement continu en faveur d’une justice équitable ». Il a rappelé que l’EPU est « un mécanisme universel et participatif permettant à chaque État de faire le point sur les progrès réalisés en matière de droits humains ».

Abdoul Karim Diarra, de la Direction nationale des Droits de l’Homme (DNDH), a insisté sur l’engagement du Mali à respecter les instruments internationaux ratifiés, tels que les pactes relatifs aux droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, ainsi que la Charte africaine des droits de l’Homme. « Cet atelier, le troisième depuis juillet 2025, vise à parachever un rapport fidèle aux réalités nationales », a-t-il précisé.

L’atelier permettra d’examiner en profondeur l’avant-projet avant sa soumission au Conseil des ministres pour validation, puis sa transmission au Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies.

Les participants ont été invités à contribuer activement pour produire un document de qualité, porteur de propositions concrètes pour une meilleure mise en œuvre des recommandations de l’EPU.

Le Mali, l’un des rares pays à soumettre volontairement un rapport à mi-parcours, réaffirme son engagement en faveur des droits humains, malgré un contexte sécuritaire difficile. Les efforts notables incluent des poursuites judiciaires systématiques contre les violations graves des droits humains, une politique nationale de réparation, et des améliorations des infrastructures carcérales.

OS/MD (AMAP)