Conférence des Nations Unies sur les Pays en Développement sans littoral : Le Mali se fait entendre

Amadou SOW

Envoyé spécial

Awaza, 07 août (AMAP) « En qualité de pays invité, nous dénonçons le non-respect des textes et lançons un appel à la Communauté internationale d’agir urgemment contre les manquements », a lancé la ministre malienne des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, jeudi, à la 3e Conférence des Nations unies sur les pays en développement sans littoral (PDSL), au Palais des sports d’Awaza, au Turkménistan.

La ministre Madina Sissoko, qui a modéré les débats du jour sur le thème : « Construire des infrastructures durables, renforcer la connectivité et promouvoir des systèmes de transit sans restriction pour les pays en développement sans littoral », a ajouté que « cette tribune offre l’occasion au Mali d’être visible et de montrer au monde que le pays sera « toujours présent aux grands rendez-vous. ».

« L’une des raisons principales qui bloque l’opportunité des pays sans littoral est la vision politique de certains pays qui prennent des décisions contraires à la Convention de Vienne », a-t-elle également soutenu.

Le panel a été animé par l’ancienne ministre malienne chargée de l’Emploi et de la Formation professionnelle au Mali, Mme Fatou Haïdara, le ministre d’État burkinabè, ministre de l’Administration territoriale et de la Mobilité (ME/MATM) Emile Zerbo, ainsi que d’autres panelistes. La ministre malienne des Transports et des Infrastructures, Mme Dembélé Madina Sissoko, a modéré les débats.

Après deux heures d’échanges, les panélistes ont largement souligné les impératifs de relance économie pour les PDSL. Ils ont tous jugé nécessaire pour ces pays en développement de s’unir et de constituer un bloc contre les barrières qui entravent leur développement socio-économique.

À l’issue de cette rencontre, la ministre Madina Dembélé a fait un résumé des différentes interventions, avant de préciser que le Mali reste debout. « La problématique de la mobilité des marchandises est un constat général dans les 32 pays concernés. Les PDSL ont les mêmes défis. Le problème est déjà connu et nous sommes dans la dynamique de trouver des solutions pour mettre fin à toute action qui bloque le développement de ces pays sans littoral », a expliqué la ministre chargée des Transports.

La question est de savoir comment raccourcir le délai de transit du port jusqu’à la destination finale, digitaliser et faire une interconnexion pour faciliter les démarches douanières. Selon elle, « trouver des réponses à ces interrogations est une exigence pour les dirigeants des pays en développement sans littoral. »

Elle a rappelé que l’objectif du Mali est de réduire le coût des transports, conformément à la vision du président de la Transition, le général d’armée Assimi Goïta, pour baisser les prix des produits de première nécessité.

« Déjà un programme (2024-2034) a été élaboré et nous demandons l’application pure et simple de la Convention de Vienne », a laissé entendre la ministre des Transports et des Infrastructures. Pour elle, cette convention prend en compte les difficultés des PDSL.

Mme Dembélé Madina Sissoko a, aussi, évoqué les cas des facteurs endogènes comme les vents violents, les inondations ou d’autres facteurs qui peuvent influencer la relance de l’économie des pays enclavés.

En marge des travaux plusieurs forums se tiennent en vue d’accompagner les gouvernements dans la lutte contre l’injustice. Plus de dix rencontres (panels et plénières) ont été organisées pendant les trois premiers jours pour débattre les difficultés des 32 Pays en développement sans littoral. Ces tables rondes prennent en compte le Plan d’action d’Awaza pour la période 2024-2034.

Parmi ces discussions, celles de la jeunesse des pays membres, des parlementaires et de la Société civile. Le Mali est valablement représenté pour accompagner le gouvernement dans sa démarche contre les abus et injustice contre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).

Le représentant de la jeunesse, Aly Kouma, (président de la Commission de la  jeunesse de Bamako) a salué et remercié les organisateurs pour cette une tribune pour soutenir les autorités. « Nous sommes venus pour ajouter notre voix à celle du gouvernement dans le développement des pays sans littoral. »

À noter que cette 3e Conférence des Nations unies sur les Pays en développement sans littoral a montré la détermination de ces Etats et des dirigeants du monde à trouver les solutions aux problèmes brûlants.

Elle a réuni plus de 2 400 participants, selon les statistiques fournies par les organisateurs. Il y a environ une trentaine de stands tenus par des organisations et sociétés offrant une opportunité de contact en vue de sceller des partenariats.

AS/MD (AMAP)