Bamako, 6 août (AMAP) Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a organisé, ce mercredi 6 août 2025, son huitième Petit déjeuner professionnel (PDP) à la Maison de l’Entreprise, sur « Prévention, Gestion et Réparation de sinistres », a constaté l’AMAP.
« Les sinistres, qu’ils soient climatiques, techniques ou humains, nous imposent de réagir avec rigueur, anticipation et solidarité », a déclaré Mossadeck Bally, président du CNPM, en ouverture de l’événement.
Le PDP, instauré en 2023 dans le cadre du Dialogue public-privé, vise à réunir les acteurs institutionnels, privés, communautaires et techniques pour échanger sur la Loi de Finances et formuler des recommandations concrètes.
Pour cette session, le CNPM, a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les mécanismes de prévention, de gestion et de réparation des sinistres face à des risques croissants, tels que les inondations, incendies, accidents professionnels et conflits, exacerbés par le changement climatique et l’urbanisation non maîtrisée.
Mossadeck Bally a souligné l’urgence d’adapter les pratiques et de promouvoir une culture de l’assurance au Mali. Il a également interpellé l’État pour rétablir l’obligation de souscription d’assurances pour certaines activités comme l’importation, afin de dynamiser le marché de l’assurance, qui reste sous-développé par rapport à des pays comme le Burkina Faso.
Abdrahamane Kouyaté, président de l’Association professionnelle des sociétés d’assurance du Mali (APSAM), a mis en avant le rôle clé du secteur de l’assurance. « En 2023, nous avons versé 20,7 milliards de Fcfa aux bénéficiaires et 15 milliards de Fcfa en taxes à l’État », a-t-il indiqué, précisant que le secteur emploie directement près de 1 000 personnes, et jusqu’à 1 500 avec les intermédiaires.
Il a également détaillé les procédures d’indemnisation qui incluent une déclaration rapide des sinistres, des mesures conservatoires et la transmission des pièces nécessaires pour un règlement dans un délai maximum de 30 jours.
Les objectifs de ce PDP incluent la présentation des impacts sociaux, économiques et environnementaux des sinistres, l’échange sur les meilleures pratiques de gestion – de la prévention à l’indemnisation – et l’exploration des méthodes de réparation pour assurer un retour rapide à la normale.
« L’assurance, c’est transférer ses risques à un spécialiste pour garantir sérénité et sécurité », a résumé M. Kouyaté, plaidant pour une sensibilisation accrue pour dépasser les freins sociologiques et religieux à la souscription d’assurances.
M. Bally a conclu en insistant sur le rôle de l’assurance comme outil de financement du développement, via la collecte d’épargne, et a appelé à une meilleure éducation du public.
« Une société moderne va de pair avec un marché de l’assurance développé », a-t-il affirmé, invitant les compagnies d’assurance à intensifier leurs efforts de sensibilisation.
L’événement, qui a réuni un large public, a été apprécié pour sa pertinence et son apport à la résilience des entreprises et à la sécurité des populations maliennes.
OS/MD (AMAP)