Clôture du projet SHEP : d’une logique de cultiver pour consommer à celle de produire pour vendre

Bamako, 3 juillet (AMAP) Le ministre de l’Agriculture, Siméon Daniel Kelema a expliqué, jeudi, à Bamako, que l’objectif principal du Projet SHEP (Smallholder Horticulture Empowerment Project), qui se veut innovant, était « d’encourager les producteurs à passer d’une logique de cultiver pour consommer à celle de cultiver pour vendre. »

Le ministre Kelema a présidé, ce jeudi, au Centre international de Conférence de Bamako (CICB), la clôture du Projet SHEP, lancé le 29 août 2022 sur cette approche qui « vise à améliorer la productivité, la rentabilité et la commercialisation, tout en intégrant les réalités du marché dans les pratiques agricoles. » Le projet visait à promouvoir une agriculture orientée vers le marché, avec le soutien de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA)

« Cet atelier de clôture offre l’opportunité de partager les impacts positifs du projet SHEP sur les exploitants agricoles et les communautés locales dans les régions ciblées », a déclaré le ministre de l’Agriculture.

Il a précisé que cet événement constitue une occasion pour les parties prenantes de mettre en lumière les effets du projet en termes de revenus générés, de changement dans les pratiques agricoles, d’autonomie accrue des exploitants agricoles, ainsi que de réduction de l’exode rural.

De son côté, l’ambassadeur du Japon au Mali, Yukuo Murata, a affirmé que ce projet, financé par le Japon à hauteur de 421 889 475 Fcfa, visait à contribuer à l’amélioration des revenus des petits producteurs, à travers la promotion de l’agriculture orientée vers le marché, notamment par la diffusion de l’approche SHEP.

Il a rappelé que cette approche, développée au Kenya en 2006, a été introduite dans 26 pays, dont le Mali et a permis de transformer le modèle agricole. « Le nombre total de bénéficiaires du projet s’élève à environ 3 000 personnes », a-t-il souligné.

« Avec le projet SHEP, nous avons compris que l’agriculture ne se fait plus au hasard. Nous devons chercher des clients avant de produire. Leur formation nous a permis d’adapter notre production aux besoins réels du terrain », a déclaré Mme Cissé Awa Konté, bénéficiaire du projet.

Pour rappel, les régions de Kayes (Ouest), Koulikoro, Ségou (Centre) et Sikasso (Sud) ont bénéficié de cette première phase du projet SHEP. Les bénéficiaires ont exprimé leur souhait de voir une seconde phase mise en œuvre, afin d’élargir l’impact du projet à un plus grand nombre de producteurs à travers le Mali.

MMD/MD (AMAP)