Accès à l’eau potable  Kayes : Etat des lieux

Kayes, 21 juin (AMAP) L’approvisionnement des populations en eau potable à Kayes (Ouest) et dans les autres cercles de la Région, figure parmi les priorités des autorités nationales et régionales. L’Etat, à travers les Œuvres sociales de la présidence de la Transition et les programmes et projets du gouvernement, déploie des efforts pour atténuer les souffrances des populations de cette région, comme tant d’autres au Mali.

On assiste fréquemment à la construction de châteaux d’eau dans les villes et campagnes. La diaspora, notamment les ressortissants de cette région qui vivent en France, s’investissent également dans la réalisation des forages dans leurs localités respectives. La Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) dispose de centres à Ségala, Koniakary et Batama,

Selon le Directeur régional de la SOMAGEP, Moussa Sissoko, la ville de Kayes dispose d’une station de pompage et de deux petites stations souterraines de 7m3 (mètres cubes) pour alimenter la ville et les réseaux sociaux. M. Sissoko a révélé que les populations de Kidira (ville sénégalaise) franchissent la frontière pour s’approvisionner en eau potable à Diboli, à cause de la bonne qualité de la production malienne.

Le Cercle de Bafoulabé dispose d’une station de pompage. La SOMAGEP travaille en étroite collaboration avec la Direction régionale de l’hydraulique (DRH), sans oublier les Partenaires techniques et financiers (PTF), pour atténuer les souffrances des populations de la région, notamment de Kayes et de sa banlieue. La situation connaît une amélioration à Yélimané. S’agissant de Kéniéba, ce Cercle est, selon lui pris en compte par Kita.

Pour le Directeur régional de la SOMAGEP, avec la croissance démographique, la demande devient plus élevée que l’offre, « Or, il y a un déficit de production de 5 000 à 6 000 m3 (mètre cube) par jour. La demande est supérieure à l’offre. Le Programme d’appui aux communes urbaines du Mali (PACUM) a fait des extensions mais, les réseaux installés par la mairie ne sont pas conformes aux normes », souligne Moussa Sissoko.

Cependant, selon lui, la direction régionale de la SOMAPEP, la DRH et les PTF appuient en infrastructures la Cité des rails et les autres localités. « Nous fournissons des efforts. La SOMAGEP et la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) travaillent en étroite collaboration pour renforcer les capacités de production de nos structures. La station fonctionne 24 heures sur 24 heures. Nous sommes passés de 19 000 m3 à 20 000 m3 par jour afin de desservir Kayes et Niaga-Niaga », a-t-il assuré.

Pour répondre aux attentes des populations kayésienne, le Directeur régional de la SOMAGEP avance une estimation de 20 000 à 25 000 m3 d’eau par jour.

Il ressort de notre entretien avec lui que la station de Nioro est alimentée par une nappe souterraine et un forage qui tarissent pendant la sécheresse. Il a évoqué le cas de Diéma qui a aussi besoin d’un renforcement.

Hanounou Kamissoko, chef de Division chargé des inventaires et ressources à la DRH de Kayes, indique qu’au 2e trimestre de 2025, la direction a réalisé 28 nouveaux Equivalents points d’eau modernes (EPM) à Ségala, Kayes et Kéniéba, 5 Adductions d’eau sommaires (AES), 19 Bornes fontaines (BF), 3 Systèmes hydrauliques villageoises améliorées (SHVA), 1 Système hydraulique villageoise pastorale (SHPA) et 1 Pompe à motricité humaine (PMH).

Selon lui, Kegnou ne peut que miser sur une éventuelle assistance de la SOMAGEP qui le connectera au réseau de la ville de Kayes. La DRH a exécuté des projets d’adduction d’eau dans ce village à trois reprises. Mais la qualité de l’eau étant très mauvaise et la pourriture très élevée, ces tentatives n’ont pas réussi.

Par ailleurs, des problèmes liés à la décentralisation rendent difficile la réalisation de certains chantiers, car il est difficile de réunir des villages, surtout de communes différentes autour d’un projet.

Pour améliorer la qualité de l’eau, l’Etat doit multiplier les centres de traitement.

BMS/MD (AMAP)