Mali : Lancement des états généraux et célébration de la Journée de l’Enfant africain sous le signe des valeurs culturelles

Bamako, 16 juin (AMAP) Le Mali a lancé, ce lundi, les états généraux sur la situation de la femme, de l’enfant et de la famille, couplés avec la célébration de la 34e Journée de l’enfant africain, commémorée sous le thème continental : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 » et le thème national : « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants ».

« Cette journée offre l’occasion de sensibiliser le public sur les droits et devoirs des enfants, tout en transformant une date sombre en source d’espoir », a déclaré la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djénéba Sanogo, en référence au massacre des étudiants de Soweto en 1976, à l’origine de cette commémoration instituée en 1991 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

La Journée de l’enfant africain met l’accent, cette année, sur la nécessité d’intégrer les droits des enfants dans les processus de planification et de budgétisation. Au Mali, des progrès significatifs ont été réalisés depuis 2010, notamment l’adoption de la Politique nationale de promotion et de protection de l’enfant en 2014, la création d’institutions d’accueil pour enfants vulnérables et la promulgation de la Constitution de 2023 renforçant la protection des droits de l’enfant.

« Ces avancées témoignent d’une volonté politique affirmée », a souligné Frank Kashando, chef de la protection de l’enfance à l’UNICEF Mali, tout en notant que des défis persistent, comme la mortalité infantile élevée (52 pour 1 000 naissances vivantes) et la malnutrition aiguë touchant 11,6 % des enfants de moins de 5 ans.

Le thème national, « Nos valeurs et cultures, un bouclier pour nos enfants », met en avant l’importance des pratiques socioculturelles positives pour protéger et éduquer les enfants. « Nos valeurs de solidarité et de respect sont des barrières contre les violences », a affirmé Mme Dicko Diamoussa Kane, présidente du Parlement national des enfants, appelant à leur intégration dans l’éducation formelle et informelle. Elle a, également, plaidé pour des budgets accrus et une meilleure protection contre les violences, l’exploitation et le mariage précoce.

Les activités prévues incluent des conférences sur le thème national, des émissions radiotélévisées, la projection du film « La bande à Awa », l’inauguration d’un système d’énergie solaire à la Pouponnière et le lancement, le 18 juin, du système de gestion de l’information sur la protection de l’enfant (PRIMERO/CPIMS+). Des dons seront également remis à des centres d’accueil à Bamako et dans les régions de Koulikoro, Sikasso (Sud), Ségou (Centre) et Kayes (Ouest).

La ministre Sanogo a réaffirmé l’engagement du gouvernement, sous la direction du président de la Transition, le général Assimi Goïta, à promouvoir les droits de l’enfant à travers des réformes politiques et institutionnelles, tout en remerciant les partenaires pour leur soutien.

« L’éducation aux valeurs est une responsabilité collective », a-t-elle conclu, lançant officiellement les activités commémoratives et les travaux des états généraux.

OS/MD (AMAP)