Bamako, 13 juin (AMAP) La Direction Nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille en partenariat avec l’UNICEF, a organisé ce vendredi, dans sa salle de réunion, un atelier de validation de la feuille de route de la campagne de plaidoyer menée par les enfants pour une planification et budgétisation sensibles aux droits de l’enfant, a constaté l’AMAP.
L’atelier a enregistré la présence des acteurs clés, ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, la direction nationale de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, le consortium Joining Forces, une coalition de six ONG internationales, pour un plaidoyer conjoint en faveur des enfants au Mali.
Cet atelier se situe dans le cadre de la célébration de la journée de l’enfant Africain, qui est célébré le 16 juin de chaque année.
L’objectif de cette campagne vise à sensibiliser les enfants aux enjeux liés à la planification et à la budgétisation des politiques publiques.
Le chef de la section protection de L’Enfant de l’Unicef au Mali, Frank Kashando, a précisé que cet atelier représente un point de départ crucial pour développer une feuille de route dédiée à une campagne de plaidoyer de haut niveau sur la planification et la budgétisation sensibles aux droits de l’enfant.
Il a rappelé que le double objectif de cet atelier est double est d’examiner ensemble les recommandations du Comité des Droits de l’Enfant de Genève en lien avec la planification et la budgétisation en faveur des droits de l’enfant. « Quels pas avons-nous déjà franchis ? Quels défis demeurent encore à relever ? Ensuite, définir ensemble une feuille de route avec des actions concrètes pour soutenir une campagne de plaidoyer en faveur d’une planification et une budgétisation qui répondent véritablement aux besoins et aux droits des enfants, en parfaite cohérence avec la Stratégie Nationale d’Émergence et de Développement Durable 2024-2033 du Mali ».
Pour lui, cette tâche n’est pas facile, mais elle est absolument nécessaire. Frank Kashando a rappelé qu’il ressort du rapport provisoire de l’Analyse de la Pauvreté et des Privations Multidimensionnelles, en 2024 que 35, 6 % d’enfants, manquent d’au moins trois choses importantes pour leur bien-être, tels la santé, l’éducation, l’eau, l’hygiène ; la nourriture, un logement sûr ; l’énergie et la protection.
« Cette proportion était de 28 % en 2021, ce qui dénote une dégradation du bien-être de l’enfant dans le pays. Il est alors essentiel d’allouer plus de ressources publiques aux secteurs sociaux sensibles aux enfants, afin de soutenir des interventions susceptibles d’améliorer de manière significative la réalisation et la protection des droits des enfants dans le pays, a-t-il évoqué.
« Nous les enfants ceux qui sont fait pour nous, sans nous sont contre nous. Nous, nous participons et nous donnons notre avis », a souligné la présidente du parlement des enfants, Fatoumata dite Dicko Diamouna Koné. Elle a espéré qu’à travers cette initiative son organisation atteindra ses objectifs, notamment, vaincre les difficultés que vivent les enfants.
Pour le Directeur national de la Promotion de l’Enfant et de la Famille, Harouna Samaké cette campagne consiste à nous outiller par rapport à tout ce qui est question d’identification en faveur des enfants.
Le constat est qu’il y a très peu de ressources qui sont allouées pour la protection des enfants, à défendre des droits des enfants. Ce constat étant, « nous avons décidé de travailler sur des plaidoyers pour inverser la tendance. De faire en sorte que désormais, il faut avoir des ressources allouées à l’enfance mais pas seulement du côté du gouvernement mais aussi du côté des organisations non gouvernementales, a expliqué Harouna Samaké. « Nous sommes dans la mouvance de la commémoration de la journée de l’enfant africain le 16 juin, la 34ème édition, cette rencontre d’élaboration d’une feuille de route de plaidoyer s’inscrit dans cette mouvance », a conclu M. Samaké.
Siné S. TRAORÉ (AMAP)