Bamako, 29 mai (AMAP) L’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE)a tenu son 8ème comité de supervision sous la présidence du Premier ministre, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le général de division Abdoulaye Maiga qui préside ce comité.
Cette session avait pour objectif de passer en revue l’effectivité de la mise en œuvre des recommandations de 2024 et d’analyser, en vue d’orientations fortes, les perspectives qui s’offrent au Secrétariat permanent et au ministère des Mines, en 2025.
Le président du comité, le chef du gouvernement, Abdoulaye Maïga, a déclaré que cette session du Comité de supervision, instance suprême de mise en œuvre du processus ITIE au Mali, se tient dans un contexte particulier. En effet, elle « intervient à un moment où plusieurs dynamiques majeures structurent le secteur extractif malien. »
Il a d’abord souligné « la volonté du gouvernement d’assainir le secteur minier en luttant contre la corruption, notamment à travers la mise en place d’un cadastre minier performant et moderne. »
Ensuite, Abdoulaye Maiga a évoqué les réformes institutionnelles en cours, qui visent à assurer une application adéquate du Code minier de 2023 ainsi que de la loi relative au Contenu local.
Par ailleurs, il a rappelé que le Conseil d’administration de l’ITIE internationale a récemment confirmé la conformité du Mali à la norme ITIE, en lui attribuant un score de 67 points, à la suite d’une évaluation ciblée.
C’est dans cette dynamique que le Conseil d’administration de l’ITIE a formulé des mesures correctives, dont la mise en œuvre permettra d’améliorer significativement ce score. Ces mesures portent, entre autres, sur l’amélioration de la divulgation des licences et contrats miniers, une gestion plus rigoureuse du cadastre minier l’intégration des données du secteur artisanal dans le périmètre ITIE. Mais également sur le renouvellement et l’inclusivité du collège de la société civile ainsi que l’élaboration d’un plan de travail pluriannuel fondé sur des priorités stratégiques.
Toujours selon le Premier ministre, « c’est pour répondre à ces exigences que le gouvernement du Mali a déjà entrepris plusieurs actions concrètes. » Il s’agit, notamment, de la relecture des textes de création des organes de mise en œuvre de l’ITIE, de réformes structurelles du cadastre minier pour une gouvernance plus efficace et de l’engagement de la Société civile dans un processus de renouvellement de son collège au sein du Comité de pilotage.
En plus, a dit le chef du gouvernement malien, « ces efforts se traduisent par des avancées notables, telles que la levée partielle de la suspension de la délivrance des titres miniers, l’élaboration et l’adoption d’un plan d’action triennal du Comité de pilotage, ainsi que la production en cours du rapport ITIE 2024, incluant les données du secteur minier artisanal ». Ainsi, ces actions traduisent une forte volonté politique de répondre de manière concrète aux mesures correctives issues de la dernière validation.
Enfin, pour Abdoulaye Maiga, au terme d’une année 2024 particulièrement dynamique, cette session du Comité de supervision constitue une occasion stratégique. Elle permettra, d’une part, de faire le point sur l’état d’exécution des recommandations issues de la septième session et, d’autre part, d’informer les membres des innovations proposées dans le cadre de la relecture des textes. Il sera également question de présenter les grandes lignes des rapports ITIE 2022-2023.
« Cette session élève le débat à un niveau stratégique, en renforçant l’ancrage des principes de transparence et de bonne gouvernance dans les industries extractives du Mali » a-t-il conclu.
AC/MD (AMAP)