Bamako : Les travaux de libération des lits de marigots ont commencé samedi

Bamako, 24 mai (AMAP) Les travaux de libération des lits et servitudes de marigots à Bamako, ont débuté ce samedi à Lafiabougou Koda, en Commune IV, dans la capitale malienne où les membres de la Commission nationale de libération ont entrepris de démolir plus d’une centaine de concessions (maisons familiales) érigées dans le lit de collecteurs naturels et de cours d’eau, devenus des zones inondables en cas de fortes pluies.

Une grue a été mobilisée dès l’aube, appuyée par les forces de l’ordre, pour démolir les installations et dégager les berges du marigot. L’initiative fait suite aux inondations meurtrières survenues au Mali, en 2024, mettant en évidence les dangers liés à l’occupation illégale des zones inondables. L’occupation des lits de marigots est une cause majeure des inondations.

Selon Almaïmoune Ag Al Moustapha, conseiller technique au ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines et de l’Aménagement du territoire, » les travaux concernent toutes les constructions dans les lits de marigots et leurs servitudes. »

« Les servitudes sont toutes les constructions situées dans les lits de marigots et dans une bande de 10 m. Tout ce qui est dans ce périmètre est concerné par cette opération de libération ».  Et de déclarer que l’opération intervient après plusieurs séances de sensibilisation.

Par ailleurs, Almaïmoune Ag Al Moustapha a indiqué que l’opération concernera 11 collecteurs dans le district de Bamako.

Le président de la Commission nationale de libération des lits et servitudes des marigots du District de Bamako, Mahamadou Ouologuem, a assuré que la sensibilisation a porté ses fruits auprès des personnes concernées.

IL a, ensuite, indiqué que des mesures d’accompagnement sont mises en place pour les familles et ménages concernés. En ce sens, il a évoqué des frais de relogement forfaitaires couvrant trois mois de loyer. « C’est des montants forfaitaires qui leur seront alloués. Ils concernent ceux qui sont en location », a-t-il précisé.

Des familles ont vu leur maison ou des parties de la maison démolies. Sur le terrain, certains déguerpis affirment ne pas avoir été suffisamment avertis ou n’avoir eu que peu de temps pour se réorganiser. « On comprend la nécessité, mais nous aurions voulu plus de délais », se plaint Mamadou Camara, un habitant dont le domicile a été partiellement détruit.

Rappelons que cette opération s’inscrit dans un vaste programme gouvernemental visant à prévenir les inondations récurrentes dans la capitale malienne. L’initiative, lancée en mars 2025, concerne également d’autres marigots.

TC/MD (AMAP)