Bamako, 16 mai (AMAP) L’atelier d’échanges et de partage des acteurs de la communication s’est terminé, jeudi, à Banankoro, sur le sentiment que des incompréhensions qui pourraient exister dans la corporation se sont dissipées et aussi de s’inscrire dans une dynamique de régulation rigoureuse du secteur, a constaté l’AMAP sur place
Le secrétaire général du ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’Administration, Alkaïdi Touré, qui de présidence la clôture a estimé que « les fruits ont tenu la promesse des fleurs parce que les objectifs visés par le département en charge de la Communication en organisant cet atelier d’échanges et de partage entre les acteurs de la communication ont été largement atteints »
Si l’on s’en tient, ne serait-ce qu’à l’opportunité qu’ont eu les animateurs du secteur de « crever l’abcès ». Un autre motif de satisfaction reste » la qualité des présentations et le niveau élevé des débats, parfois passionnés, mais sans laisser transparaitre un quelconque signe d’énervement », a dit M. Touré.
Les travaux ont été sanctionnés par une trentaine de recommandations, notamment : réguler le secteur de la presse et celui des médias/réseaux sociaux, organiser une rencontre exclusivement sur la liberté de presse pour les acteurs de la communication et accélérer la dépénalisation du délit de presse (un participant qui a le sens de la dérision explique qu’il faut sanctionner le journaliste au niveau du portefeuille et non l’envoyer en prison).
Eduquer et former aux médias et au numérique dès le secondaire, exiger un traitement impartial de l’information, mettre en place un mécanisme de financement public durable pour les médias et organiser les états généraux de la presse figurent aussi parmi les recommandations.
La rencontre de trois jours a permis de faire un check-up des difficultés de collaboration entre acteurs des médias conventionnels et ceux des réseaux sociaux et de s’inscrire ensemble dans une dynamique de complémentarité, notamment en définissant les rôles et responsabilités de chacun. De nombreuses préoccupations ont été débattues au cours de l’atelier et souvent suivies de propositions réalistes.
Au troisième et dernier jour de l’atelier, le conseiller technique au département en charge de la Communication, Gamer Dicko, a fait une intéressante communication sur « Le rôle de l’État dans la réglementation et la régulation des médias». Il a fait un survol de quelques concepts, notamment la liberté de presse et celle d’opinion, tout en expliquant qu’aucune liberté ne se donne, mais s’acquiert plutôt à la suite de combat. Le journaliste-communicant s’est étendu sur les textes qui régissent la presse. Il a fait un long développement des contenus de ces lois et décrets, portant sur le régime et délit de presse, la répression de la cybercriminalité ou relative aux services privés de communication. Dans sa communication, chaque participant a eu son content d’informations et de précisions.
Le secrétaire général a salué la qualité des échanges et la forte mobilisation qui a été marquée par des contributions riches et variées. Pour Alkaïdi Touré, la participation massive des acteurs de la communication explique leur « attachement au service d’une communication efficace et efficiente. » Alkaïdi Touré a. aussi, souligné, succinctement, l’attachement du ministre de la Communication et du Président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta, à l’amélioration des conditions d’exercice des acteurs des médias.
BD/MD (AMAP)