Par Moussa DIAKITE
Nioro 8 mai (AMAP) Le groupe scolaire Coumba Sidibé de Nioro, en plein cœur de la ville, a abrité dimanche dernier la conférence-débat afin de sensibiliser élèves, enseignants et parents d’élèves sur la Violence basée sur le genre (VBG), la Santé reproductive (SR), les Mutilations génitales féminines (MGF) et le mariage des enfants dans les établissements scolaires.
Les Mutilations génitales féminines (MGF) sont des pratiques coutumières néfastes à la santé des filles et des femmes, particulièrement la santé de la reproduction. Ce sont des formes d’agressions sexuelles dues aux inégalités de genre et les déséquilibres de pouvoir entre hommes et femmes.
Les MGF sont une forme extrême et violence, de discrimination à l’égard des filles et femmes. Elles violent plusieurs de leurs droits fondamentaux, tels que le droit à la dignité, à l’intégrité physique, à la vie entre autres. La pratique se présente comme une forme de soumission à la torture, aux traitements inhumains, au manque de participation aux prises de décisions, et de discrimination fondée sur le sexe.
Pour la coordinatrice de l’Association pour le progrès et la défense des droits des femmes (APDF) de Nioro, Mme Kadiatou Sow, les effets de ces pratiques durent toute la vie et affectent la qualité de vie des filles et femmes.
Malgré des progrès réalisés, une mise à l’échelle rapide et la prévention fondée sur des données probantes, des interventions sont nécessaires pour répondre aux Objectifs de développement durable (ODD) d’ici 2030.
Le Projet de lutte contre les violences faites aux femmes, financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), a pour objectifs de faire évoluer les normes sociales qui soutiennent la pratique des MGF, mariages d’enfants et autres VBG, de contribuer à l’autonomisation des adolescents/es, filles et garçons âgés de 13 à 18 ans et de faciliter leur accès aux services sociaux adaptés selon leurs besoins spécifiques en vue de leur participation active dans la prise de décision les concernant. Ce projet veillera, aussi, aux principes de « Ne pas nuire ».
L’approche multisectorielle est utilisée dans ces projets de lutte contre les violences faites aux Femmes pour assurer la pérennité des acquis.
Les questions de normes sociales, notamment les MGF et mariages d’enfant sont un grave problème de santé publique qui affecte l’atteinte des ODD de la santé et de l’éducation.
L’occasion était bonne pour le représentant du directeur du Centre d’animation pédagogique (CAP) de Nioro, Moussa Traoré, pour signaler que « l’école a un rôle primordial dans la prévention de ces deux normes sociales car, plus les parents qui soumettent les filles aux MGF et mariages d’enfants sont instruits, moins les filles sont à risques de subir ces pratiques. »
La démarche a pour objectif de contribuer à impulser chez les communautés un changement de comportement positif par rapport aux VBG, la santé de la reproduction, les MGF et le mariage des enfants ; mieux outiller les participants sur les VBG avec focus sur les MGF, mariage d’enfant, autres agressions sexuelles et physiques ; inciter les élèves, les enseignants et les parents à s’engager dans la lutte contre les mariages enfants, MGF en vue d’être des ambassadeurs de bonne volonté pour la promotion des droits des filles.
A la fin des travaux, les gagnants d’un jeu concours organisé pour la circonstance ont reçu des cadeaux.
MD/MD (AMAP)


