Salon des médias 2023 : Le digital au cœur des débats

Bamako, 09 juin (AMAP) La 2è édition du Salon des médias (Sam-Mali), qui regroupe plusieurs médias nationaux et de pays de la sous-région (Guinée, Niger, Burkina Faso, Sénégal), a ouvert ses portes, mercredi, au palais de la culture Amadou Hampâté Bâ de Bamako.

Cette édition, qui sera marquée par des expositions, panels et émissions télévisées, se tiendra du 7 au 10 juin sous le thème : «La presse à l’ère du digital : défis et enjeux». Elle est organisée par une agence de communication, en partenariat avec les acteurs de la presse.

Le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, a apprécié l’initiative et a rappelé aux hommes de médias que « nous sommes en guerre de communication, cautionnée par la désinformation et le mal information. »

À cet égard, il a prôné la pleine application de tous les acteurs, publics et privés, afin de véhiculer la bonne information.

Le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Modernisation de l’administration, Harouna Mamadou Toureh, a rappelé le rôle important des médias, surtout en cette période de campagne référendaire.

Il a convié les acteurs de ces médias à véhiculer les messages du gouvernement au peuple malien et à combattre les perturbateurs qui donnent des informations dans le but de nuire. «La guerre informationnelle est plus dangereuse que la guerre par les balles», a conclu le ministre en charge de la Communication.

Le SAM-Mali prévoit une innovation : «L’école du Salon» qui formera 30 jeunes étudiants et stagiaires en journalisme (radio, télé, web tv, presse écrite) sur les notions élémentaires du métier.

Les meilleurs apprenants recevront des trophées, en hommage aux défunts confrères feu Issa Fakaba Sissoko de Studio Tamani et feue Togola Awa Semega, pionnière de la presse digitale.

Il y a, également, des stands tenus par des organes de presse. Une vingtaine de stands, dont celui de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), exposent leurs savoir-faire.

Le représentant de l’UNESCO, Dr Bazoumana Traoré, a fait remarquer qu’ « avec la révolution numérique, le paysage de l’information et le mode de production et de diffusion ont été bouleversés. Mettant ainsi en péril la fiabilité des médias professionnels et indépendants.

Il a aussi souligné que l’Unesco a organisé, en février dernier à Paris, une conférence intitulée « Pour un internet de confiance» qui a constitué une étape importante en vue de l’élaboration des principes de régulation des plateformes numériques. Selon Dr Traoré, « l’enjeu fondamental est à la fois de protéger la liberté d’expression et de lutter contre la désinformation. »

On notait également la présence du ministre de la Refondation de l’Etat, chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga et des patrons de la presse, à cette cérémonie d’ouverture

KO/MD (AMAP)