
Les médias « peuvent éclairer, apaiser et lutter contre les violences avant et pendant les élections.
Bamako, 08 juin (AMAP) Une quarantaine de journalistes prennent part, depuis mercredi, , à un atelier de formation en couverture des élections, stratégies de prévention et d’apaisement des tensions socio-politiques en période pré-électorale et électorale, a constaté l’AMAP.
Durant trois jours, ces hommes de médias seront outillés sur les techniques de traitement et de vérification de l’information au de cette session organisée par l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA international) en partenariat avec la Haute autorité de la communication (HAC), le Centre malien pour le dialogue inter-partis et la démocratie (CMDID).
Le droit à la liberté d’expression, à l’accès à l’information et l’égalité devant la loi sont, entre autres, les principes fondamentaux pour les élections crédibles et inclusives. Selon le représentant du CMDID, Boubacar S. Camara, cela suppose que les acteurs politiques, sociaux et électoraux peuvent discuter librement et exprimer sans pression leurs opinions sur les questions des processus électoraux et référendaire. Pour ce faire, a dit M. Camara, ces acteurs s’appuient largement sur les médias pour transmettre et recevoir des informations.
Il a souligné que les médias, considérés comme le 4è pouvoir, « peuvent éclairer, apaiser et lutter contre les violences avant et pendant les élections ainsi que les consultations référendaires. »
Il a rappelé que le Mali se prépare à une consultation référendaire le 18 juin prochain. À cette occasion, le pays « a besoin de journalistes professionnels chargés de couvrir un évènement très important mais un peu particulier car différent d’une élection en d’autres termes. »
Le représentant de la HAC, Seydou Sissouma, a mis l’accent sur les modules enseignés. Pour M. Sissouma, au cours de la session, les journalistes connaitront à la fois les institutions et les autorités qui participent au processus électoral. Cela permet de savoir auprès de quelle institution aller chercher quel type d’information.
« De plus, a-t-il dit, les experts qui encadreront les participants auront à leur parler des questions d’éthique et de déontologie dans le traitement de l’information. » L’information qui est toujours une donnée sensible, le devient encore davantage en période électorale.
En outre, il est prévu des modules de fact-checking qui permettent la vérification des faits, avec des applications et des outils pour que dans le cycle qui va commencer, le journaliste soit capable d’aller vérifier des informations. « Cela, selon le représentant de la HAC, permet de ne pas manipuler le public avec des informations qui n’ont pas une assise véritable. »
Par ailleurs, Seydou Sissouma a annoncé qu’il est prévu encore des formations à Bamako. Selon lui, il en faut davantage pour que le maximum de journalistes dans les rédactions puisse être en capacité de couvrir dans les meilleures dispositions possibles le cycle électoral qui commence avec le référendum.
Il a insisté que ces genres de sessions doivent être dupliqués dans les régions, rappelant que le Mali compte une quarantaine de chaines de télévision, un demi millier de radios, plus de 200 journaux et plus d’une cinquantaine de sites d’information en ligne.
Idea international est une institution intergouvernementale qui a comme seul mandat l’appui à la démocratie et aux élections et cette formation fait partie du projet de l’organisation au Mali. Selon son représentant, Nicholas Matatu, Idea international intervient au Mali dans le cadre de l’appui à la Transition et le retour à l’ordre constitutionnel normal.
C’est pourquoi le référendum à venir représente un jalon très important dans ce processus de transition. «Nous espérerons que cette formation va vous permettre d’être outillés pour mieux couvrir les processus électoraux et évidemment le référendum», a souhaité M. Matatu.
MK/MD (AMAP)


