Mopti, 24 octobre (AMAP) Au Mali, malgré le nombre élevé de centre de santé communautaire les objectifs sont loin d’être atteint pour des raisons entre autres, la faiblesse de la gouvernance locale, la non maitrise par les acteurs impliqués dans la mise en œuvre de la santé de leurs rôles et responsabilités, la faible analyse et utilisation du système local d’information sanitaire pour les prises de décisions et la faiblesse dans l’offre de soins de santé en termes de qualité, a appris l’AMAP de source officielle.
Pour renverser cette tendance, la Cellule d’Appui à la Décentralisation et à la Déconcentration (CADD) du ministère de la Santé a organisée au centre Jean Bosco de Sévaré du 19 au 21 octobre à l’attention des acteurs des régions de Mopti et Bandiagara un atelier de formation sur le système de santé décentralisé et gouvernance dans le cadre du financement basé sur les résultats.
Cette session qui a mobilisée plus de 200 participants (autorités administratives, élus, agents socio sanitaires, membres des FERASCOM, FELASCOM, ASACO) des districts sanitaires de Bankass, Bandiagara et Mopti s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Accéléré les Progrès vers la Couverture Universelle » (PACSU) financé par l’association Internationale de Développement (IDA), du GFF et des Pays-Bas.
Cet atelier dont la cérémonie d’ouverture était présidée par le conseiller à la sécurité du gouverneur de la région de Mopti, le lieutenant-colonel Mamadou Sidiki Konaté s’est déroulé en présence de Dr Félix Diarra assurant l’intérim du directeur régional de la santé et la délégation nationale de la CADD-Santé conduite par Dr Marguerite Dembélé.
Il avait pour objectif global de renforcer les capacités des acteurs impliqués dans le processus de mise en œuvre de la décentralisation sur les outils de gestion et de gouvernance en matière de santé afin d’améliorer leur performance.
Il visait entre autres objectifs spécifiques de présenter et échanger sur le Projet PACSU ; présenter discuter les résultats de l’étude relatif au transfert des compétences et des ressources de l’Etat aux CT ; expliquer et commenter : La stratégie de transfert des ressources financières aux CT dans le contexte de la gestion axée sur le résultat (GAR) ; les Ressources transférées aux CT et le Guide d’opérationnalisation du décret n°02-314 du 02 juin 2002 et le guide du contrôle de l’exercice de légalité et de l’appui conseil.
Durant les trois jours de formation, les participants ont eu droit à la présentation de plusieurs documents notamment, La stratégie et le Guide d’opérationnalisation du décret n°02-314 du 02 juin 2002 relatif au transfert des ressources financières aux CT dans le contexte de la gestion axée sur le résultat (GAR) et l’arrêté interministériel n°2019-3342/MSAS-MEF-MATD-SG du 02octobre 2019 relatifs à la maitrise de leurs rôles et responsabilités dans l’amélioration des qualités de soins des populations et une appropriation des stratégies sectorielles de santé au Mali dans un contexte de financement basé sur le résultat. L’expérience du district sanitaire de Bankass dans le cadre du transfert des compétences et des ressources aux collectivités au compte du CSRef, des CSCom, le paiement de la cote part de la référence évacuation, la gestion des fonds et les difficultés ont été présenté comme une référence dans les 2 régions.
A l’issue des travaux les participants ont formulé plusieurs recommandations entre autres, étendre la formation des agents de santé à l’administration générale et communale, créer un mécanisme d’information des ASACO et des représentants de l’état par rapport aux fonds transférés. Ils ont aussi souhaité que les fonds alloués aux ASACO soient utilisé conformément au cahier de charge.
A la fin des travaux, Dr Marguerite Dembélé s’est réjoui de la qualité des débats et de l’assiduité des participants qui dénote de leur intérêt pour l’amélioration de la santé des populations condition indispensable du développement.
DC/KM (AMAP)