
Alousséni Sanou, ses collègues en charge de la Justice, Mahamadou Kassogué, de la Sécurité, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, ont pris part aux discussions, par visio-conférence.
Bamako, 18 sept (AMAP) Le gouvernement du Mali a affiché sa détermination dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme, lors de la réunion d’évaluation du plan d’action consensuel du dispositif national, tenue lundi dernier, par visio-conférence et en présentiel, selon une source officielle.
A l’ouverture des travaux, le ministre de l’Economie et des Finances, Alousséni Sanou, a souligné l’importance d’exprimer « la détermination des autorités maliennes à mettre en œuvre le plan d’actions issu du processus International Cooperation Review Group (ICRG) du Groupe d’action financière (GAFI). »
« Nous ne ménagerons aucun effort dans ce cadre », a déclaré M. Sanou, cité par un compte rendu de son département parvenu à l’AMAP dimanche.
Il a assuré que les conclusions issues du processus ont été communiquées au Conseil des ministres par son département, ainsi qu’à toutes les parties prenantes pertinentes.
Ce processus fait suite à l’engagement politique de haut niveau pris par les autorités maliennes en octobre 2021 « à travailler avec le GAFI et le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) pour renforcer l’efficacité de la Lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) au Mali.
La réunion suit celle qui s’est tenue à Saly, au Sénégal, en mai 2022, lors de laquelle le Mali a présenté l’état de mise en œuvre du plan d’action issu du processus de ICRG du GAFI.
M. Sanou a signalé « les efforts importants consentis par l’Etat du Mali, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’actions de l’ICRG, malgré les contraintes majeures causées par l’embargo infligé par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le contexte sécuritaire ».
Le plan d’action, qui vise l’atténuation des insuffisances du dispositif national LBC/FT, « compte vingt-sept mesures parmi lesquelles trois ont été totalement mises en œuvre et le reste est en cours de réalisation conformément au calendrier d’exécution », selon le ministre de l’Économie et des Finances.
Les experts du Comité mixte Afrique/Moyen-Orient du GAFI ont salué l’engagement de haut niveau des autorités maliennes « de tout mettre en œuvre dans la lutte contre la blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme ».
Cet engagement s’est illustré par la mobilisation de trois ministres, le déplacement de la délégation malienne pour la réunion en présentiel, en Zambie, ainsi que les progrès réalisés dans la mise en œuvre du plan d’action.
« Les résultats appréciables obtenus par le Mali augurent de bonnes perspectives en vue d’une sortie du Mali de la « surveillance accrue » à travers un dispositif national de LBC/FT répondant aux normes de conformité technique et d’efficacité. Le ministre Sanou a réaffirmé l’engagement du Mali à tout mettre en œuvre pour assurer la conformité du dispositif national de LBC/FT aux normes internationales.
Alousséni Sanou, accompagné par ses collègues de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mahamadou Kassogué, de la Sécurité et de la Protection civile, le général de brigade Daoud Aly Mohammedine, ont pris part aux discussions, par visio-conférence avec les membres du Groupe conjoint Afrique/Moyen-Orient du GAFI, réunis à Livingston, en Zambie.
Quant à la délégation malienne conduite par Sékou Amadou N’Douré, chargé de mission au cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, elle était présente en Zambie. Elle comprenait, également, le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières du Mali (CENTIF-Mali), Idrissa Mahamar Haidara, des cadres des départements en charge de la Justice et de la Sécurité, ainsi que le représentant de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
D’autres représentants de la CENTIF-Mali, de la Commission bancaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et des structures membres de la Commission nationale de coordination des activités de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (CONACA-LBC/FT) ont, aussi, participé par visioconférence.
Le GAFI est un organisme intergouvernemental créé en 1989 par les Ministres de ses États membres. Ses objectifs sont l’élaboration des normes et la promotion de l’efficace application de mesures législatives, réglementaires et opérationnelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les autres menaces connexes, pour l’intégrité du système financier international.
Il a élaboré une série de recommandations qui constituent le fondement d’une réponse coordonnée en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la prolifération des armes de destruction massive.
Publiées en 1990, ces recommandations ont été révisées en 1996, 2001, 2003 et, plus récemment, en 2012 afin d’assurer qu’elles restent d’actualité et pertinentes. Elles ont vocation à être appliquées par tous les pays du monde.
Le GAFI, entre autres, surveille les progrès réalisés par ses membres dans la mise en œuvre des mesures requises, examine les techniques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme ainsi que les mesures permettant de lutter contre ces phénomènes.
MD (AMAP)