Bamako, 08 août (AMAP) Le secrétaire général de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), Hissein Brahim Taha, a assuré, vendredi, à Bamako les autorités transitoires maliennes du soutien de l’organisation commune.
À sa sortie d’audience, le secrétaire général de l’OCI, qui a eu un tête-à-tête, le même jour, avec le chef de l’Etat malien, a confié à la presse qu’à travers cette visite de travail, son organisation est venue exprimer toute sa solidarité avec le Mali, d’abord en tant que membre fondateur de l’OCI. Et, « surtout, en raison de tous les problèmes auxquels ce pays membre est confronté, notamment sur les plans sécuritaire et économique. »
«C’est un devoir pour nous de venir saluer le président de la Transition et lui dire combien l’OCI tient à la paix, à la stabilité et au développement du Mali», a déclaré Hissein Brahim Taha.
Il a indiqué avoir échangé avec le colonel Assimi Goïta sur les liens de coopération et voir comment l’organisation peut «apporter un soutien effectif au Mali et aux autres pays membres. »
Hissein Brahim Taha conduit une forte délégation de l’OCI qui a effectué, la semaine dernière, une visite de travail au Mali. La délégation a d’abord été reçue en audience, au palais de Koulouba, par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, en présence du secrétaire général de la Présidence, Mamadou Oulalé et le ministre des Affaires étrangères et de Coopération internationale, Abdoulaye Diop.
Le haut responsable de l’OCI s’est prononcé sur la situation globale du Mali, en mettant l’accent sur l’aspect sécuritaire. «Le Mali est attaqué. Nous pensons qu’il est en droit de se défendre et qu’il peut se défendre», a-t-il soutenu. Et d’ajouter : «Nous apporterons tout notre soutien à ce pays frère, ami et membre fondateur de notre organisation».
L’hôte de marque a rappelé aussi que malgré les difficultés, l’OCI a toujours été aux côtés du Mali et poursuivra ses efforts comme d’habitude. Il assuré les autorités de la Transition de l’accompagnement de l’organisation commune pour la concrétisation de certains projets.
En effet, l’OCI, en plus de la présence de la Banque islamique de développement (BID), est disposée à « soutenir plusieurs chantiers de développement dans les domaines des infrastructures routières, de la santé, de l’éducation… » Hissein Brahim Taha a précisé que ces secteurs connaissent également des «difficultés dans plusieurs autres pays membres de l’OCI».
Quelques heures avant de rencontrer le chef de l’Etat, la délégation de l’OCI était au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale où elle a eu une séance de travail avec le ministre Abdoulaye Diop et ses collaborateurs.
Au terme de cette séance, Hissein Brahim Taha et le chef de la diplomatie malienne ont animé une conférence de presse. Le visiteur de marque a expliqué qu’il a été suffisamment briefé par le ministre Diop sur la situation qui prévaut au Mali et dans la sous-région. Et que devant cette situation, l’OCI ne peut pas rester les bras croisés.
«Face à l’insécurité politique, militaire et même alimentaire pour certaines régions, il faut agir très vite», a-t-il déclaré. Et donc nous, en tant qu’organisation, mobiliserons les pays membres qui ont les moyens pour soutenir ceux qui sont en difficulté».
Selon Hissein Brahim Taha, cette mission lui a permis de toucher du doigt les problèmes au Mali. Il a assuré que le phénomène du terrorisme sera combattu à tous les niveaux par l’OCI. Un engagement bien apprécié par le chef de la diplomatie malienne qui a salué les multiples efforts consentis, dans divers domaines, par l’OCI en faveur du Mali.
Estimant que le secrétaire général de l’OCI «constitue une autorité dans le monde islamique et arabo-musulman», le ministre Diop a invité Hissein Brahim Taha « à plaider la cause du Mali pour une meilleure compréhension de notre situation ». Il a, également, sollicité un accompagnement plus grand de l’organisation et de ses organes dont la BID.
Crée en 1969 à Rabat, au Maroc, l’OCI a pour objectif principal de renforcer la coopération et la solidarité entre ses États membres et protéger les droits et intérêts du monde islamique.
AT/BBC/MD (AMAP)