Le sommet d’Accra lève les sanctions contre le Mali

Bamako, 03 juin (AMAP) Les Chefs d’État de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), réunis dimanche, à Accra, au Ghana, pour évoquer la situation politique au Mali, en Guinée et au Burkina Faso, ont levé les sanctions contre le Mali avec des réserves, selon des sources dans la capitale ghanéenne.

Cependant, les dirigeants ouest-africains ont exigé la non participation des autorités de la transition aux futures élections au Mali, ont ajouté les mêmes sources à la fin du huis clos.  

Après la décision de la conférence des chefs d’État, les activités économiques entre le Mali et les pays de la sous-région vont vite reprendre. Le Mali aura, aussi, accès à ses avoirs financiers qui étaient gelés par la CEDEAO. Bamako reste suspendu de toutes les actions de l’organisation sous régionale jusqu’au retour à un ordre constitutionnel normal.

La levée des lourdes sanctions économiques et financières imposées au Mali, depuis janvier 2022, fait suite à des avancées réalisées ces dernières semaines dans les négociations. Les autorités de la Transition ont fixé la durée de la Transition à 24 mois, adopté la nouvelle loi électorale, en plus d’avoir publié le chronogramme des échéances électorales. 

Le Président de la Guinée Bissau, Umaro Sissoco Emballo, est le nouveau Président en exercice de la CEDEAO, en remplacement du son homologué du Ghana, Nana Akufo-Addo.

Concernant le Burkina Faso, le pays échappe aux sanctions après avoir trouvé un accord avec l’organisation communautaire sur une durée de Transition de 24 mois, à compter du 1er juillet 2022. 

En Guinée, les négociations devront continuer pour trouver un accord sur la durée de la Transition. La CEDEAO a désigné un nouveau médiateur, l’ancien président béninois Thomas Boni Yayi pour continuer les pourparlers avec les autorités guinéennes.  

Lors de ce sommet, qui était très attendu, les dirigeants ouest-africains ont statué sur les sanctions concernant le Mali, la Guinée, et le Burkina Faso, trois pays théâtre de coups d’État  où les militaires ont pris le pouvoir par la force.

Les leaders ouest-africains, qui entendent peser pour un retour rapide des civils au pouvoir, se sont penchés sur les lourdes sanctions économiques et financières imposées au Mali depuis janvier, et sur les cas burkinabè Faso et  guinéen. 

Cependant,  ils étaient divisés entre partisans de la fermeté et ceux du compromis, à l’heure où les sanctions accentuent la crise économique et sociale au Mali et ont un impact sur les économies de ses voisins.

MD/MT (AMAP)