Bamako, 03 juin (AMAP) Un atelier de réflexion et d’analyse sur la protection sociale des journalistes et de mise en place du fonds de solidarité de la presse en vue d’améliorer les conditions de vie et de travail des hommes de médias s’est tenu, mardi et mercredi, à la Maison du partenariat, à Bamako.
La session a été organisée par l’Initiative d’information de communication et de plaidoyer sur la protection sociale au Mali (ICP- Mali) en partenariat avec la Fondation Friedrich Ebert Stiftung (FES), une fondation allemande à but non lucratif financée par le gouvernement allemand).
Vingt-et-cinq participants représentants des faîtières, plateformes, organisations professionnelles et entreprises de médias ont pris part à cette session de réflexion.
Le but du fonds « est de renforcer les liens de confraternité entre les membres, aider moralement et matériellement les journalistes en difficulté durant ou après leur carrière professionnelle ».
Au terme de la rencontre, les participants ont recommandé que le Conseil d’administration veille aux intérêts des associations faîtières et ceux des particuliers. Ils ont invité les partenaires à soutenir l’initiative du Fonds de solidarité de la presse,
Le comité de gestion a demandé d’engager un manuel de procédure comptable, d’organiser des téléthons et des quêtes pour la mobilisation de fonds, d’inciter les patrons de presse à faire adhérer leurs agents au fonds.
Concernant le comité technique, les participants ont recommandé de mettre en place un système de recouvrement, de présenter un rapport financier à chacune des associations membres de la mutuelle.
L’atelier avait pour objectifs, notamment, de présenter la situation des acteurs de la presse dans le cadre de la protection sociale au Mali, de communiquer sur le système mutualiste au Mali (Mugespresse) et les projets de textes du fonds, examiner et adopter les statuts et le règlement intérieur du fonds, structurer le fonds par la mise en place du conseil d’administration.
Le paysage médiatique compte, de nos jours, plus de 200 titres dont des quotidiens, des bihebdomadaires, des hebdomadaires, bimensuels et divers périodiques. Les radios privées sont plus de 400. Il y a plus de 30 chaînes de télévision et une cinquantaine de sites d’informations.
« C’est pourquoi, il est important de se pencher sur le présent et le devenir de ce secteur qui évolue dans une grande précarité mettant à mal leurs obligations professionnelles ou contractuelles », disent les initiateurs de cet atelier.
La situation s’est traduite par la mise en place d’un système mutualiste au sein de la presse en 2010, la MuGesPresse qui ne s’occupe que de certains aspects de la prise en charge sanitaire, conformément aux textes fondateurs du mouvement mutualiste au Mali.
Cependant, le champ de la protection sociale ne se limite pas qu’à la santé. I est apparu nécessaire pour les acteurs de la presse d’expérimenter un nouveau mécanisme qui consiste à constituer un fonds de solidarité auquel, d’autres contraintes sociales seront éligibles.
Selon les organisateurs de l’atelier, c’est en vue d’approfondir la réflexion sur ce projet que leur organisation, résolument engagée à la promotion de la protection sociale au Mali, a envisagé cet atelier pour la protection sociale des journalistes et la mise en place du fonds de solidarité de la presse au Mali (FonSoPresse).
AOT/MD (AMAP)