Bamako, 03 déc (AMAP) Issa Kaou N’Djim, poursuivi pour « atteinte au crédit de l’État et de ses institutions » et « trouble grave à l’ordre public », a été condamné, vendredi, à six mois de prison avec sursis et une amende de 500.000 Fcfa par le Tribunal de grande instance de la Commune IV de Bamako.
Le tribunal n’a pas suivi le ministère public qui avait requis trois mois de prison ferme contre Issa Kaou N’Djim, désormais ancien 4ème vice-président du Conseil national de Transition (CNT), organe législatif.
« Je rends grâce à Dieu miséricordieux et profite pour remercier le peuple malien, ceux de l’intérieur comme de l’extérieur et qui ont souci de ce pays », a réagi le président du président du parti Appel citoyen pour la réussite de la Transition (ACRT Faso Ka Welé), à la sortie des locaux du tribunal.
Selon M. N’Djim, « le Mali a besoin de l’union sacrée autour de la réconciliation, du vivre ensemble mais, surtout, d’aider les forces armées et de sécurité à faire face à « cette menace qui est en train de causer d’énormes pertes en vie militaire et civile ».
« Étant politique, nous estimons qu’il faut aller à l’essentiel qui consiste à créer les véritables conditions de réconciliation et de continuer à prier pour le Mali. Pour ceux qui ne nous ont pas compris, nous respectons leur position, Nous pardonnons à ceux qui nous ont vilipendé ou insulté et nous remercions ceux qui nous ont soutenu », a dit Issa Kaou N’Djim.
Il a également salué la classe politique pour « son soutien» et singulièrement l’ACRT, sa famille politique, et ses parents et mes amis. « Aujourd’hui, nous voulons être dans le camp de ceux qui ont des idées de sortie de crise », a indiqué Kaou N’Djim.
Pour l’ancien 4è vice-président du CNT, le Mali à besoin aujourd’hui de « trouver les voies et moyens pour juguler l’insécurité et de se réconcilier avec le monde car il ne saurait vivre en autarcie ».
« Pour nous, le plus important, c’est de créer, le plus rapidement possible, les meilleures conditions pour organiser des élections transparentes pour que nous sortions de cette situation d’exception », a déclaré le responsable politique.
Interrogé sur la peine prononcée contre lui, le président de l’ACRT a déclaré « laisser le peuple apprécier cette sentence du tribunal ».
M. M’Djim, qui était en liberté provisoire, avait passé un mois de détention à la Maison d’arrêt centrale de Bamako (MCA).
Le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, avait abrogé le décret de nomination de Issa Kaou N’Djim. Cette mesure présidentielle faisait suite à une résolution du CNT demandant la suspension de la détention de l’inculpé alors conseiller du CNT à cette époque.
AT/MD (AMAP)