Route Séféto-Dalibera (Ouest) : Des hommes armés attaquent les passagers d’un minibus

Bamako, 05 Nov (AMAP) Un minibus, en partance à Diougounté, a été attaqué, lundi, vers 17heures, entre le village de Fountou et la Commune de Niagané, dans l’Ouest du Mali, a indiqué, mercredi, à l’AMAP, une source locale.

Fousseïny Tounkara, « Saddam », convoyeur de minibus, a expliqué que l’attaque a été perpétrée par trois hommes qui circulaient sur des motos asiatiques. «Le chauffeur du minibus, Samba Fofana, nous a dit que les trois individus étaient armés de fusils. Ils ont tiré en l’air et ordonné à tous les passagers de descendre du véhicule. Ensuite, ils ont commencé à les fouiller, les uns après les autres, à la recherche d’argent, de téléphones portables et d’objets de valeur ».

« La dizaine de passagers à bord du minibus dont le chauffeur et l’apprenti ont été dépouillés de leurs portables et de tout leur argent», rapporte M. Tounkara, citant le chauffeur qui a connu la plus grosse frayeur de sa vie.

Saddam a ajouté que «l’opération a duré une dizaine de minutes », suffisante pour les agresseurs de rassembler tous les téléphones portables et de prendre la direction du village de Dalibera ».

On ne connaît pas le montant de la somme d’argent emporté par les coupeurs de route mais, a ajouté un autre convoyeur, « les passagers, parmi lesquels un Parisien (Ndlr, un Malien qui réside en France) ont été dépouillés de tout leur argent ». « Les trois individus, qui s’exprimaient en Bambara ont tabassé certains passagers dont le seul tort a été de ne pas avoir sur eux beaucoup d’argent », indique la même source.

DEUXIEME ATTAQUE – Après le départ des assaillants, Samba Fofana et ses passagers ont continué leur route et c’est seulement à leur arrivée à Niagané qu’ils ont pu donner l’alerte. Quand les bandits armés avaient atteint la voie bitumée et disparu dans la nature.

Un deuxième minibus, qui avait quitté Bamako deux heures après le premier et qui était en partance à Séféto, a croisé les deux motocyclistes entre Fountou et Dalibera Les passagers de ce véhicule n’étaient pas informés de l’attaque.

C’est la deuxième fois, depuis le début de l’année, que des bandits sévissent sur le tronçon Dalibera-Séféto, long de 50 km et qui est jalonné de petits marigots, rivières, cours d’eau stagnantes et de rizières.

La première attaque avait été perpétrée en mai, sur le même tronçon, et à seulement 2 km de l’endroit de l’attaque du lundi. Les assaillants avaient surgi des buissons et fait tiré en l’air, avant de déposséder les passagers de leurs téléphones portables et de leur argent.

Selon « Saddam », ces bandits armés étaient au nombre de sept. Les habitués du tronçon pensent que les auteurs des deux attaques connaissent bien la zone et viennent, probablement, de localités voisines.

L’attaque du 2 novembre a provoqué la psychose dans le Kaarta dont les populations ne sont pas habituées à ce genre de banditisme et ne savent pas quelle attitude adopter pour y faire face.

Depuis l’arrêt du trafic ferroviaire entre Bamako et Kayes, il y a une décennie, les minibus sont devenus le moyen de transport le plus utilisé par les ressortissants de la 1ere Région administrative, dans l’Ouest du pays. Ces minibus passent, soit par le tronçon Bamako-Kita, soit par la Route nationale (RN7) qui relie la capitale à la cité des Rails.

SBT/MD (AMAP)