Bamako 28 Oct (AMAP) Les auteurs des attentats de l’hôtel Radisson Blu et du restaurant-bar La Terrasse de Bamako, en 2015, ont été condamnés à la peine de mort et à 10 millions de francs CFA d’amende, mercredi, par la Cour d’Assises de Bamako.

Le mauritanien, Fawaz Ould Ahmed alias « Ibrahim 10 » et son complice, Sadou Chaka dit « Oussama », ont comparu, depuis lundi, dans un procès sous haute sécurité, avec plusieurs filtres de contrôle.

L’accusé principal, Fawaz, poursuivi pour plusieurs chefs d’accusations se rapportant au terrorisme, a, sans ambages, reconnu les faits qui lui sont reprochés. L’homme a affirmé avoir agi pour venger les caricatures du prophète Mohamed publiées par le journal satirique francais, Charlie Hebdo.

«Nous sommes des djihadistes et non des terroristes, nous faisons le djihad. Cela fait partie de notre religion », a-t-il dit, avant de s’en prendre, également, à la France.

Celui, qui se faisait appeler le lieutenant de Belmoktar a expliqué avec forces détails les faits. A la barre, Ibrahim 10 n’a exprimé aucun regret de ses actes. Son compagnon, Sadou Chaka, accusé de complicité et qui a acheminé les armes à Bamako a, pour sa part, déclaré qu’il était au service de Fawaz. « On me demande d’aller déposer ou d’accompagner des gens, j’exécute et c’est tout », a-t-il.

Le ministère public, dans son réquisitoire, a demandé la peine de mort. « Ils doivent être fusillés », a-t-il ajouté.

Face aux culpabilités établies de leurs clients, les avocats de la défense ont plaidé pour un allègement de peine pour circonstances atténuantes.

Après six heures de débats contradictoires, le verdict est finalement tombé : la Cour a suivi le parquet dans ses réquisitions, en condamnant les accusés à la peine capitale et au paiement de 10 millions de francs CFA d’amende chacun. Quant au troisième prévenu Abdoulbaki Abdramane Maiga alias « Abou Mahamdoune » absent au procès, il a été jugé par contumace à la même peine.

Pour rappel, Fawaz était accusé d’avoir perpétré des attentats contre le restaurant la Terrasse de Bamako, en mars 2015, tuant 5 personnes dont un Français, un Belge et trois Maliens et aussi l’attentat de l’hôtel Radisson, le 20 novembre de la même année, qui a fait une vingtaine de morts dont 14 étrangers. S’y ajoutent l’attentat contre l’hôtel Byblos à Sévaré, qui avait fait 13 morts, en août 2015, et celui de l’hôtel Nord-sud de Bamako, en mars 2016 qui n’avait pas fait de victime. Ces attaques ont été commis avec le soutien logistique de Sadou Chaka et de Abdoulbaki Abdramane Maiga.

TC/MD (AMAP)