Bamako, 27 novembre (AMAP) La 9è réunion tripartite, de la commission pour une gestion efficiente des déplacés mis en place par le Mali, le Burkina Faso et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR), s’est tenue, mardi 26 novembre à Bamako, dans le cadre du dialogue régional de protection et de la recherche des solutions pour le déplacement forcé dans le Sahel.
Les travaux, qui se sont déroulés, conformément à l’accord signé entre les trois parties, en 2015, sur le rapatriement volontaire des réfugiés maliens vivant au Burkina Faso, avaient pour objectif, entre autres la signature des documents finaux, la réalisation d’un rapport, l’élaboration d’un plan de travail actualisé et l’adoption d’un communiqué conjoint.
La cérémonie officielle était coprésidée par le secrétaire général du ministère de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Salifou Maïga, le chef de la délégation du Burkina Faso, Sinka Seydou, et la représentante de UNHCR, Mme Angèle Djohossou, en présence des représentants des trois parties et ambassadeur du Burkina Faso au Mali, Lougué Kodio.
Salifou Maïga a, au nom du gouvernement, salué l’engagement du Burkina Faso et le HNHCR pour la gestion des déplacés.
La mise en place des activités tripartite a été renforcée par la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, signé en mai et juin 2015. Depuis, la commission tripartite et le groupe de travail technique poursuivent le processus de mise en ouvre du rapatriement organisé des réfugiés du Mali dans les trois pays d’asile.
L’espoir est permis avec la mise en ouvre du Plan de sécurisation intégré des régions du centre (PSIRC) qui consiste à revitaliser l’Administration, le retour des services sociaux de base et le renforcement de la couverture humanitaire. Ce plan de sécurisation intégré pourra compter sur la Force conjointe du G5-Sahel en vue de pacifier la région et favoriser le retour des réfugiés.
M. Maiga a souligné que des résultats particulièrement édifiants ont été obtenus. A la date du 30 septembre, 74.402 Maliens ont été rapatriés tandis que 138.402 sont encore réfugiés dans les pays limitrophes dont 25.719 au Burkina Faso, 56.184 en Mauritanie et 56.499 au Niger.
Le chef de la délégation burkinabè, Sinka Seydou, a expliqué le contexte actuel de son pays marqué par des attaques terroristes. « Ces attaques mettent à mal la quiétude des populations, entrainant une situation humanitaire difficile marquée par l’accroissement du nombre de déplacés dont près de 600.000 déplacés internes et 26.000 réfugiés maliens », a-t-il dit. Il a soutenu que son pays continuera son plaidoyer pour la promotion de la paix et de la sécurité, le renforcement des capacités du G5 Sahel.
Quant à la représentante du UNHCR, elle a salué l’engagement des trois parties. Cette régularité des réunions, la 9è du genre, témoigne de l’engagement des autorités maliennes et burkinabè dans la recherche de solutions durables à la situation des refugiés maliens accueillis par le Burkina Faso.
AS/MD (AMAP)