8 mars à Gao : Mme Nana Touré, de la création du centre de Formation « Adaoula » à la protection de l’environnement

Gao, 7 mars (AMAP) Mme Nana Touré, connue sous le nom de Nana Balla_koné , présidente de l’association «Adaoula», a lancé au mois de janvier 2012, dans la Cité des Askias, un centre de formation et d’apprentissage des femmes et des filles en tresse, en coupe couture, en transformation agro – alimentaire, la sensibilisation sur les violences basées sur le Genre, l’éducation à la citoyenneté, entre autres, a constaté l’AMAP.

Selon elle, le savoir que l’on détient doit être transmis à d’autres générations afin qu’il ne soit pas méconnu par la future jeunesse. C’est ce qui a motivé la création dudit centre qui de sa création à nos jours a contribué à former des milliers de femmes et de jeunes filles et à les rendre autonomes.

« De 2012 à nos jours, le centre « Adaoula » est à la sortie de sa 8ème promotion dans plusieurs disciplines socio professionnelles. A la sortie chaque promotion, le centre dote les méritants en kits mais avec les moyens limités du centre cela n’a pas pu continuer. Actuellement le centre accueille 133 pensionnaires et de 2015 à nos jours 1000 apprenants ont été formés en tresse, tricotage, savonnerie, coupe couture, en tatouage du henné et sont déversés sur le marché d’emploi. Tout le monde n’a pas eu la chance d’être bureaucratique avec le centre de formation, certaines femmes se forment pour apprendre un métier et servir demain sa famille et son pays » a estimé Mme Nana Touré.

Le Centre a également assuré également en 2012, après la crise, la prise en charge de nombreuses jeunes filles qui en ont été victimes.

« Le centre a accueilli toutes les jeunes filles victimes de la crise pour leur prise en charge phycologique et leur insertion professionnelle. A leur arrivée au centre, elles étaient au nombre de 70 jeunes filles traumatisées venues des différentes localités de la région. Grâce au Comité International de la Croix Rouge (CICR) et à d’autres organismes locaux, le centre s’est occupé d’elles dans leur prise en charge en soins médicaux, phycologique et à leur insertion socio- professionnelle. Au fil du temps, avec l’accompagnement des femmes relais communautaire du centre, elles ont pu être intégrées au développement socio-économique. Parce que certaines d’entre elles avaient été formés en tresse traditionnelle, en coupe couture, à la transformation agroalimentaire et autres », a précisé Mme Touré.

« Actuellement le centre prend en charge les frais de scolarité de certaines filles déscolarisées mais qui veulent continuer les études. Chaque mois de Ramadan le centre prépare des plats de coupure de jeûne pour les élèves de l’institut de formation de maitre de Gao venus du sud ».

Par ailleurs, ce centre a recensement formés les femmes veuves des militaires du camp de la première région militaire de Gao tombés au camp d’honneur. Celles-ci ont été formées en coupe couture, le tricotage, la transformation agroalimentaire, le henné, le maquillage et les tresse

Le centre participe aussi dans la préservation et la protection de l’evironnement de la ville de Gao en plantant des arbres dans les espaces publics et en balayant aussi certains endroits publics durant les grands événements » a déclaré la présidente du centre « Adaoula ».

Il est à noter qu’à la biennale organisée à Sikasso, l’association « Adaoula » a été 2ème nationale en exposition des arts et cultures. Le centre a reçu une médaille par l’ancien président, feu Amadou Toumani Touré pour avoir occupé la 2ème place dans la sauvegarde de la culture ancestrale.

Malgré tous les efforts déployés, ce centre modèle reste confronté, selon sa présidente, à l’acquisition de locaux appropriés pour accueillir les apprenants.

AT/KM (AMAP)