65ᵉ anniversaire des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et le Mali : Les acquis, selon l’ambassadeur Igor Gromyko

Bamako, le 14 oct (AMAP) L’ambassadeur russe au Mali, Igor Gromyko, a fait un large tour d’horizon des grandes avancées de la coopération entre Bamako et Moscou, au cours d’une conférence de presse consacrée au 65è anniversaire des relations diplomatiques entre la Fédération de Russie et le Mali, tenue ce mardi 14 octobre dans les locaux de la représentation russe dans la capitale malienne, a constaté l’AMAP.

« Depuis la libération du Mali du joug colonial français, notre pays a joué un rôle actif dans la consolidation de l’État malien et a apporté une contribution significative à la réalisation de plus de cent grands projets économiques », a déclaré Igor Gromyko.  Avec l’appui de l’Union soviétique, précisera-t-il, le Mali a vu la mise en œuvre de vastes travaux de prospection géologique et la construction d’infrastructures majeures.

« À titre gracieux, a-t-il cité, six établissements d’enseignement ont été bâtis, parmi lesquels l’École nationale d’administration, l’Institut polytechnique agricole, l’Ecole de médecine et plusieurs autres institutions. « Des milliers d’enseignants, d’ingénieurs, de médecins et de spécialistes soviétiques ont travaillé au Mali, contribuant au développement du pays et au renforcement de ses capacités nationales », a fait noter l’ambassadeur de la Fédération de la Russie dans notre pays.

Selon le diplomate russe, cet anniversaire « n’est pas seulement une étape formelle, mais le symbole d’une amitié sincère, d’un respect mutuel et d’une confiance profonde qui unissent nos peuples depuis la proclamation de l’indépendance du Mali. »

Pour lui, ce 65ᵉ anniversaire n’est pas qu’une date commémorative : « c’est l’occasion d’évaluer la transformation de nos relations, passées de simples déclarations à une coopération multiforme et concrète », a-t-il insisté, relevant que la Russie plaide pour « un partenariat sans diktat, fondé sur l’égalité, le respect mutuel et les intérêts réciproques. »

UNE ANNEE RICHE EN EVENEMENTS – Il a rappelé que l’événement politique majeur de cette année de jubilé a été la visite officielle en Fédération du général d’Armée Assimi Goïta, président de la Transition, du 22 au 26 juin 2025, en Russie. Le 23 juin dernier, des entretiens approfondis ont eu lieu entre le Président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, et le dirigeant malien. « Ces discussions ont donné une impulsion décisive au développement de l’ensemble du partenariat bilatéral », a-t-il soutenu.

Et de rappeler : « À l’issue de la visite, ont été signés plusieurs documents d’importance stratégique : l’Accord interétatique sur les principes fondamentaux des relations entre la Fédération de Russie et la République du Mali ; l’Accord portant création d’une Commission intergouvernementale russo-malienne de coopération commerciale, économique, scientifique et technique ; l’Accord de coopération dans le domaine de l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. »

Igor Gromyko a, également, a souligné qu’une étape essentielle dans le renforcement des liens commerciaux, économiques, d’investissement et scientifiques entre les deux pays a été la création de la Commission intergouvernementale russo-malienne de coopération commerciale, économique et scientifique-technique, décidée à l’issue des négociations entre les Présidents de la Russie et du Mali.

Cette commission est co-présidée par le ministre de l’Énergie de la Fédération de Russie, Sergueï Tsivilev, et le ministre de l’Économie et des Finances de la République du Mali, Alousséni Sanou.

Comme l’a souligné le ministre russe de l’Énergie, « il s’agit de la première commission de ce type parmi les pays du Sahel, et nous avons, avec notre collègue malien, l’intention d’en faire un modèle pour les autres États de la Confédération. »

Aujourd’hui, « le Mali et la Russie partagent une position commune dans leur condamnation du néocolonialisme — un système par lequel les anciennes puissances coloniales continuent d’imposer leurs conditions de développement aux pays indépendants, sous couvert de coopération et de « démocratie », a lancé le diplomate russe. Qui insiste : «Nous défendons, ensemble, un nouvel ordre mondial, libéré du diktat et des chaînes du néocolonialisme, où le mot « partenariat » signifie réellement respect mutuel et développement souverain». Tout en saluant la création de la Confédération des États du Sahel (AES).

OD/MD (AMAP)