Bamako, 20 novembre (AMAP) Le Mali affiche, au titre de 2019, un taux de mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de 82% contre 77% en 2018, a révélé, mardi, à Bamako, le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Abdallah Boureima.
M. Boureima, qui intervenait lors de la 5èrevue annuelle des réformes politiques, projets et programmes communautaires de l’UEMOA, au Mali, a expliqué qu’à l’issue des examens techniques, le gouvernement du Mali a enregistré des progrès significatifs, en termes de consolidation et de modernisation de l’exercice d’évaluation des réformes, politiques, projets et programmes communautaires.
Cette session, au cours de laquelle, les résultats obtenus par le Mali, au titre de 2019, ont été présentés aux membres du gouvernement, était présidée par la ministre malienne déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Budget, Mme Barry Hawa Sylla, en présence de plusieurs et de plusieurs commissaires de l’UEMOA.
La ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée du Budget a rappelé que lors des travaux techniques tenus, du 16 au 18 octobre, 113 réformes et un portefeuille de 12 projets d’un montant d’environ 47 milliards de Fcfa ont été examinés. Mme Barry Hawa Sylla a ajouté qu’en termes de mise en œuvre des réformes communautaires, le Mali avait obtenu, en 2018, un taux de 77% contre 62% en 2017. Résultat qui l’a classé « au rang de 3èmeilleur élève en la matière », s’est-elle réjouie.
« S’agissant des programmes et projets communautaires, toutes les revues ont conclu à un indice de performance de 56%, en 2018 et 66%, en 2017 », a ajouté la ministre déléguée chargée du Budget.
Au regard de l’impact réel de ces projets sur les populations, Mme Barry Hawa Sylla a interpellé les acteurs, afin d’améliorer davantage la qualité de la gestion de ces projets. « Car, les résultats obtenus par le Mali, cette année, auraient pu être meilleurs si la Commission de l’UEMOA avait analysé les directives », a-t-elle déploré. Elle a cité, à ce propos, les directives : n° 11/2009/CM/UEMOA portant harmonisation des stratégies d’entretien routier dans les pays membres de l’Union, n° 04/97/CM/UEMOA portant adoption d’un régime juridique des centres de gestion agréés dans les Etats membres de l’Union et n° 12/2009/CM/UEMOA portant institution d’un schéma harmonisé de gestion de la sécurité routière dans les pays membres de l’espace communautaire.
Toutefois, Mme Barry a souligné que les progrès réalisés par le Mali dans l’application des textes communautaires « dénotent de l’attachement des autorités aux valeurs et principes de l’intégration régionale ».
Elle a révélé, ensuite, que dans le domaine de la libre circulation des personnes et du droit d’établissement des professions libérales, le Mali détient un taux de mise en œuvre de 73%.
C’est l’article premier de l’Acte additionnel n° 05/2013 de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA qui institue, au sein de l’Union, une revue annuelle dans le cadre de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires.
ABM/MD (AMAP)