Bamako, 20 nov (AMAP) La 36e Journée internationale des droits de l’enfant, sous le thème international : « Ma voix, mes droits » et national : « Planification et budgétisation sensibles aux droits de l’enfant », a été célébrée, jeudi, au Centre international de conférences de Bamako (CICB), sous la présidence de la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Diarra Djeneba Sanogo.
Selon la ministre, la célébration de ce 36ème anniversaire par la communauté internationale sous le thème : « Ma voix, mes droits » traduit et renouvelle l’engagement mondial en faveur de la participation de l’enfant et de son droit de s’exprimer sur les questions qui le concernent au quotidien.
« Ce thème, a-t-elle, dit, souligne l’importance d’écouter la voix des enfants et de leur donner un rôle actif dans la société ». Elle a estimé le thème national d’une importance capitale car, selon elle, « il s’agit de mettre en lumière l’intérêt de planifier en tenant compte des droits de l’enfant, à travers une analyse et une évaluation des dépenses et de l’impact de chaque politique, programme et document stratégique. »
Selon la ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, « en s’engageant pour cette approche, le Mali vise à s’assurer qu’il poursuivra l’équité et l’accessibilité aux services qui garantissent la survie, l’éducation, la protection et la participation de l’enfant »,
Elle a ajouté que l’adoption de la Politique nationale genre, de la Stratégie nationale de planification et de budgétisation sensibles au genre, de l’approche de Gestion axée sur les résultats, la budgétisation en mode programme, la production régulière des politiques des autorités et les documents de référence « témoignent de la forte volonté des autorités et des partenaires pour la prise en compte des besoins et intérêts sexospécifiques pour un développement harmonieux, inclusif et durable du Mali »,
Mme Diarra Djénéba Sanogo a fait remarquer que « la planification et la budgétisation sensibles aux droits de l’enfant est aussi une des recommandations adressées au Mali lors de la 96ème session du Comité des droits de l’enfant à Genève, en mai 2024 et des états généraux sur la situation

de la femme, de l’enfant et de la famille au Mali, tout comme de la Politique nationale de l’enfant et de la famille (PONEEF) de Mali Kura, et la Stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable (SNEDD) 2024-2033. D’où la pertinence du thème national.
Le représentant de l’Unicef au Mali, Pierre Ngom, a, quant à lui, dit que le choix du thème nationalintervient dans un contexte marqué par une crise multidimensionnelle – sécuritaire, sanitaire, scolaire et alimentaire – aggravée par les effets du changement climatique. « Ces facteurs accentuent la vulnérabilité des enfants et exigent des investissements renforcés pour garantir leurs droits », a précisé M. Ngom.
Il a salué « les efforts constants du Mali qui, malgré les défis, a réalisé des progrès importants au cours des dernières décennies en matière de droits de l’enfant ». « Parmi ces avancées figurent la vaccination en 2024 de plus de 180 000 enfants dits « zéro dose » et l’introduction du vaccin antipaludique dans le Programme élargi de vaccination de routine », a-t-il fait savoir.
La première vice-présidente du Parlement des enfants, Rokia Camara, a reconnu les efforts accomplis par les autorités malgré le contexte difficile. Elle a, cependant, pointer « la réalité que vivent les enfants d’aujourd’hui, qui font face à beaucoup de défis, mettant en danger leurs droits. » Certains vivent au rythme des crises sécuritaires qui perturbent leur quotidien.
« Beaucoup d’enfants se trouvent en situation de vulnérabilité. Qu’ils se trouvent dans des zones où la peur est devenue une routine ou qu’ils vivent dans des zones où ils manquent de manuels, d’infrastructures. D’autres manquent de matériels scolaires et, parfois, ne mangent pas pour pouvoir apprendre », a-t-elle déploré.
ST/MD (AMAP)


