26ème édition de la Quinzaine de l’environnement : Les femmes ministres et parlementaires au Mali mettent en débat la gestion durable des terres et l’autonomisation des femmes 

Bamako 11 juin (AMAP) « La gestion des terres dégradées et la lutte pour l’autonomisation des femmes dans un contexte de terre dégradée, permet une meilleure gestion et restauration des sols, renforce la sécurité alimentaire et contribue à l’amélioration des conditions de vie des populations rurales », a déclaré, mercredi, à Bamako, la conseillère technique du ministère de l’environnement, Mme Aïssata Cissé.

Mme Cissé, qui intervenait lors d’une conférence–débat sur le thème : « La gestion durable des terres et l’autonomisation des femmes », organisé par le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires au Mali (REFAMP), a ajouté que « les femmes sont souvent les premières à identifier les problèmes en leur donnant un accès sécurisé à la propriété foncière et de ressources. »

« Elles peuvent contribuer à la mise en œuvre des pratiques agricoles durables, l’autonomisation des femmes permet une diversification des sources de revenues notamment par la promotion de l’entrepreneuriat féminin », selon la conseillère technique au département chargé de l’Environnement.

A sa suite la présidente du REFAMP, Mme Maïga  Sina Damba, avec à ses côtés la représentante du Conseil national de Transition (CNT), Mme Kadiatou Barry, a indiqué que « l’autonomisation des femmes peut permettre une adaptation plus efficace aux effets du changement climatique. »

« Notre combat consiste à encourager l’adoption de pratique agricoles plus respectueuses de l’environnement et plus productives », a-t-elle ajouté. La gestion durable des terres est une approche, selon Mme Maiga, « vise à utiliser les ressources terrestres de manière à répondre aux besoins actuels tout en préservant leur potentiel pour les générations futures ».

Le REFAMP est, également, engagé dans « l’équité et la justice sociale, l’autonomisation des femmes contribue à réduire les inégalités entre les hommes et les femmes. Ces inégalités sont souvent au cœur des problèmes liés à la dégradation des terres et à la pauvreté. »

« Nous pouvons affirmer que l’autonomisation des femmes est essentielle pour lutter contre la dégradation des terres, car elle favorisera la résilience des communautés rurales et contribuera au développement durable », a fait savoir, Mme Maïga.

La présidente du REFAMP a souligné qu’il « est temps de prendre conscience de l’inefficacité des pratiques agricoles non durables, de l’exploitation excessive des terres, sources d’épuisement des sols. »

Cette rencontre, qui s’est tenue dans le cadre de la 26ème édition de la Quinzaine de l’environnement, a pour objectif d’ouvrir le débat autour de la thématique de la « la gestion durable des terres et l’autonomisation des femmes ». Il s’agit afin de renforcer l’information, la sensibilisation et l’éducation autour des deux thématiques retenues pour les deux journées de l’Environnement : la Journée mondiale de l’Environnement (le 5 juin) et la Journée internationale de la lutte contre la désertification (le 17 juin).

MMD/MD (AMAP)