Bougouni, 16 nov (AMAP) La première édition du Festival international Sirabla de Faragouaran a démarré, samedi 15 novembre 2025 dans la ville, chef-lieu de la Commune rurale du même nom, avec la participation de plusieurs milliers de festivaliers et sous le thème : « Femme et culture, construire un Mali autonome et inclusif. »
Ce festival, qui se tient du 10 au 17 novembre 2025 et dont le lancement a été présidé par le gouverneur de la Région de Bougouni, le général de Brigade Ousmane Wélé, est une initiative d’une fille du terroir, l’artiste Mama Toumani Koné, directrice du festival. Il s’inscrit dans le cadre d’une reconnaissance de son patrimoine culturel « donzo foli » valorisé par feu son père, le grand artiste Toumani Koné.
Le Festival international Sirabla programme des nuits animées par plusieurs artistes de la musique malienne, une course de vélos et des expositions d’art.
Après les mots de bienvenue de la chefferie et du maire de la Commune rurale de Faragouaran, Siaka Samaké, un intermède de musique du terroir, le général de Brigade Ousmane Wélé sa exprimé tout son « attachement aux valeurs culturelles » de notre pays et, surtout, quand il s’agit de l’immense patrimoine culturel de la Région de Bougouni.
Le maire a présenté le bilan d’activité de la commune avant d’adresser ses remerciements au gouverneur « pour tous les efforts consentis pour le développement de la Région de Bougouni », sous son leadership.
S’adressant aux festivaliers, la directrice du festival Mama Toumani Koné a salué ce grand jour qui restera dans les annales de sa Commune qui a relevé « le défi de l’’organisation » de l’évènement. « Nous ne sommes qu’un et un seul quand il est question de la valorisation de notre patrimoine culturel. Ce festival est le nôtre, C’est à nous de le faire grandir au fil des ans et je n’en doute point au vu de l ‘implication personnel du gouverneur, des acteurs culturels, de l’administration, des forces de défense et de sécurité, des « donzos » et des populations de la Région de Bougouni toute entière », a dit Mama Toumani Koné.
Le gouverneur a rappelé qu’il est nécessaire de restaurer urgemment la cohésion sociale et de revitaliser « l’esprit collectif autour de nos valeurs partagées et de notre patrimoine unique. » « C’est pourquoi, a-t-il poursuivi le président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goita, a proclamé 2025, année de la Culture dans notre pays pour la consolidation de la paix et de la cohésion sociale. »
Selon lui, le Festival International Sirabla « est plus qu’une simple célébration artistique. » « Il offre, aussi, l’occasion de célébrer et d’immortaliser un grand patriote, une icône de la musique du terroir qui, toute sa vie durant, a valorisé notre patrimoine culturel : feu Toumani Koné, chantre du Dozo ngoni », a-t-il ajouté.
Le gouverneur a ensuite effectué un tour des stands pour saluer l’engagement des acteurs économiques pour leur participation, durant quelques jours, au brassage multiforme entre les populations de toute la Région de Bougouni.
On a noté la présence des autorités administratives et politiques de Bougouni et de Yanfolila avec la présence du préfet de Yanfolila, Souleymane Coulibaly.
Faragouaran est une commune rurale de cercle de Bougouni située à 30 km de la capitale du Bani mono tié sur la Route nationale (RN8) en partance pour Yanfolila. D’une richesse culturelle immense, elle rejoint le grand cercle des festivals internationaux de notre pays, en cette année de la Culture, décidée par les autorités du Mali.
Rappelons que « Sirabla » est une pratique séculaire, jadis pratiquée dans toutes nos communautés, gage de tolérance et du vivre ensemble. C’est une activité qui a permis de créer, pendant longtemps, un climat de paix, de fraternelle inter et intracommunautaire.
BHT/MD (AMAP)
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