
Réunion du Comité de suivi de l’accord (CSA) (Archives)
Bamako, 25 novembre (AMAP) Le président Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré, samedi dernier, des responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) pour débloquer la situation au Comité de suivi de l’accord (CSA) qui n’a pas pu se réunir, depuis presque trois mois, a appris l’AMAP de source sûre.
Si rien n’a filtré, officiellement, de cette rencontre entre le chef de l’Etat et la CMA, elle est intervenue, quarante-huit heures, après une déclaration des membres du Conseil de sécurité des Nations unies dans laquelle ils ont affirmé que la «mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali a besoin d’être accélérée».
Pailleurs, ils ont exprimé «leur profonde préoccupation devant la situation sécuritaire et humanitaire au Sahel» et ont souligné «l’importance d’une mise en œuvre intégrale, effective et inclusive de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali».
Les membres du Conseil de sécurité ont, aussi, noté avec « beaucoup d’impatience » que, malgré certains progrès, il restait encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre les dispositions clés de l’Accord. Ils ont, donc, exhorté les parties maliennes à accélérer cette mise en œuvre.
Pour rappel, en septembre dernier, la 38è réunion du CSA, qui devait se tenir à Kidal a été annulée à la dernière minute. D’après un communiqué du président du CSA, à l’époque, l’Algérien Ahmed Boutache, la session a été annulée «pour des raisons d’Etat impératives».
En réaction, la CMA a publié un communiqué daté du 16 septembre 2019, dans lequel elle a dénoncé la «décision d’annuler la tenue du CSA à Kidal sur la seule demande de la partie gouvernementale». Par conséquent, elle a demandé une «réunion urgente et avant toute autre étape avec la communauté internationale et les autres parties de l’accord dans un lieu neutre pour clarifier l’ensemble des questions pendantes, notamment la «raison d’Etat impérative» qui a motivé l’annulation de la 38è session du CSA, afin de procéder à une évaluation transparente de la situation actuelle et de la gouvernance de l’accord».
Depuis, la mise en oeuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est au point mort.
Dans leur déclaration, les membres du Conseil de sécurité ont, également, salué les récentes mesures prises par les pays du G5 Sahel pour l’opérationalisation de leur force conjointe. Ils les ont encouragés à veiller à ce cette force conjointe continue d’avancer dans cette direction «afin de démontrer des résultats opérationnels concrets accrus».
En outre, ils se sont félicités des contributions versées ou en cours de versement à l’appui de la force conjointe du G5 Sahel, et ont exhorté les partenaires, qui ne l’avaient pas encore fait, à honorer leurs engagements.
MK/MD (AMAP)